Guiby de retour pour ses aventures nocturnes

SAINT-CHRISTOPHE-D’ARTHABASKA. Guiby, ce bébé créé par Sampar, est de retour dans une deuxième bande dessinée, intitulée Le piège et publiée aux Éditions Michel Quintin.

Les lecteurs retrouveront donc avec plaisir le superbébé qui profite de la nuit pour vivre des aventures effrayantes… avec des monstres qui le sont tout autant.

Pour Samuel Parent, il s’agit d’un projet personnel qui occupe tous ses temps libres. Cette seconde BD raconte la deuxième nuit d’aventures de Guiby et de ses nouveaux amis. «Pour garder une trame de fond cohérente», explique Sampar bien installé dans son atelier.

Pour lui, l’étape la plus difficile de la réalisation de cette seconde bande dessinée aura été, confie-t-il, de trouver la fin permettant de garder l’intérêt du lecteur et l’inciter à découvrir le troisième album qui devrait être publié le printemps prochain.

Dans Le piège, le bébé poursuit son exploration des coins et recoins de la ville, sur et sous terre. Les ventes du premier livre sont déjà très motivantes puisqu’une réédition a été faite, quelques mois après le lancement ce qui fait, qu’à ce jour, au moins 4000 copies ont été vendues. «Et avec la sortie du deuxième, il y aura une relance des ventes du premier», croit-il.

Deux par année en plus des autres séries

Le bédéiste et illustrateur a donc l’intention de proposer deux Guiby par année en plus de faire les illustrations de ses nombreux autres projets (dont plusieurs séries avec Alain M. Bergeron). Tout cela donne un calendrier chargé à bloc, mais rempli de défis pour Samuel.

Il faut dire qu’il en est maintenant à la création de sa troisième bande dessinée qui devrait être terminée avant Noël. Il a pris une certaine expérience. «Le premier livre a été initiateur, le second formateur. Maintenant, je connais bien mes personnages, j’ai moins de questionnements et de pression», apprécie-t-il. Il faut dire que son premier opus solo a reçu un excellent accueil et a même été finaliste du prix Bédélys et du Joe Shuster Award.

Cela ne l’empêche pas de faire plusieurs versions de scénarios avant de se lancer dans les illustrations. «Ce que j’aime aussi c’est que j’ai 116 pages. Cela me donne beaucoup de marge de manœuvre et de l’espace pour développer l’image», ajoute-t-il.

Pour Sampar, le fait de pouvoir réaliser de A à Z la bande dessinée lui apporte une grande satisfaction. «De savoir que je joue dans l’imaginaire des jeunes, c’est un autre plaisir que le seul dessin. C’est plus complet», souligne-t-il.

Et Sampar a beaucoup d’imagination comme le démontrent ses monstres. D’ailleurs, il avoue ne pas trop hésiter à ajouter un côté dégoutant à ses créatures lorsque cela peut servir l’histoire. «C’est toujours le fun de créer des monstres. Dans la troisième BD, il y en a un qu’il faudra vraiment découvrir», lance-t-il.

Davantage de sorties

Son nouveau statut d’auteur fait en sorte que Samuel devra faire davantage de sorties pour parler de son art. Au cours des quatre dernières années, il a vécu un peu en reclus, profitant de chaque minute disponible pour créer. Il a bien fait quelques animations dans des écoles et des salons du livre avec Alain M. Bergeron, mais s’en tenait au minimum.

Le défi pour lui sera désormais de jongler avec son agenda pour illustrer une douzaine de publications chaque année, en plus de ses propres projets. Tout cela en se gardant du temps pour sa famille.

C’est pourquoi il devra refuser tout ce qui sort des séries qu’il illustre depuis longtemps (auxquelles il s’est attaché) et ses créations, «ce qui permet de sauter d’un imaginaire à l’autre», comme il le dit lui-même.

Sampar a d’autres projets en tête, en plus du 4e Guiby et des suivants… Il pense, entre autres, si le temps lui permet, d’entrer dans un tout autre univers que celui de Guiby. «Plus audacieux, plus «premier jet» et axé sur la narration. En fait, je me permettrais ce que je ne peux pas avec Guiby», espère-t-il.

Donc ce ne sont pas les idées qui manquent à Samuel, mais bien le temps pour les réaliser. Mais il ne s’en plaint pas du tout, au contraire. «Je suis chanceux d’avoir ce privilège», ajoute-t-il en soulignant qu’il a eu lui-même des zones d’attente et traversé son désert professionnel.