Du Starno dans Indiana Jones, Astérix et Obélix

Frédéric St-Arnaud, alias Starno, pratique un métier bien particulier : le matte painting. Son travail, lorsqu’il est bien réalisé, a cette caractéristique d’être invisible.

Plusieurs personnes ont pu découvrir son talent et son métier, mercredi soir, alors qu’il présentait une rencontre-conférence au Carré 150 de Victoriaville dans le cadre de la «Saison des arts multidisciplinaires», une programmation élaborée particulièrement pour les 16-30 ans.

Victoriavillois d’origine, Starno a eu l’occasion à plusieurs reprises de donner des conférences sur son métier, un peu partout. Il enseigne même son art à l’université, mais à Victoriaville, il s’agissait de sa première conférence.

Le matte painting, un mot qu’on entend de plus en plus, consiste à créer des environnements numériques pour des films. Ce métier, il le pratique depuis une vingtaine d’années maintenant ce qui lui a donné l’occasion de travailler sur des mégaproductions cinématographies, entre autres, Indiana Jones, Astérix et Obélix.

À la foule présente mercredi (dans laquelle on retrouvait notamment deux de ses anciennes profs du secondaire), il a expliqué ce travail qui le passionne encore, ainsi que le parcours qui lui a permis d’y arriver. «J’ai rencontré deux classes de secondaire IV de l’école Le tandem cet après-midi. J’aime ça les motiver», a-t-il expliqué avant sa conférence.

Il a montré des exemples de son travail et les différentes étapes à réaliser pour arriver à un résultat qui ne paraît pas. «Mon défi de tous les jours, c’est que mon travail soit le plus invisible possible. Je me demande tout le temps : est-ce que les gens vont y croire?», a-t-il confié.

Frédéric a toujours su qu’il voulait travailler dans un domaine artistique et il dessine depuis aussi longtemps qu’il se souvient. Le matte painting lui permet d’œuvrer dans ce qu’il a choisi et de créer des environnements réalistes, ce qui est son objectif principal. C’est pourquoi il travaille beaucoup d’après des photos. D’ailleurs, une bonne partie de ce qu’il fait se traduit par du photo montage et l’ajout d’éléments 3D. «Tout est toujours relié au mouvement de la caméra», a-t-il expliqué.

Ajouter un arbre dans un décor existant ou une forêt au complet n’est pas impossible pour lui. La tâche demande parfois plusieurs jours de travail, mais Starno a trouvé sa voie dans ce domaine. Il parvient même à créer de toutes pièces des environnements qui n’existent pas. Il faut dire que le matte painting est de plus en plus évolué surtout si on compare aux techniques utilisées au début du cinéma qui étaient beaucoup plus précaires et nécessitaient un travail encore plus minutieux et précis qu’aujourd’hui. Frédéric a d’ailleurs fait la petite histoire de son travail qui a impressionné les spectateurs.

S’il continue à travailler pour des grosses productions, il met également des efforts à la mise sur pied de sa propre affaire, le studio Starno.