Des souliers Cendrillon

Sous ses bons soins et grâce à sa créativité, Marilie Verville transforme des chaussures ordinaires en véritables petites œuvres d’art. Elle est un peu comme la fée marraine des souliers, comme dans le conte de Cendrillon.

Infirmière de métier, Marilie a toujours eu une passion pour les sacs à main ainsi que les souliers (à talons hauts de préférence). En jumelant cela avec sa fibre artistique, elle en est venue à donner une nouvelle vie à des chaussures usagées et un peu ternes. « J’ai toujours aimé la mode et au secondaire, j’étudiais en arts visuels. J’aime faire de la peinture, du dessin et même des bijoux », explique la Victoriavilloise. 

C’est en parlant à une amie qui évolue dans le mouvement de la « pin up » que la jeune infirmière a eu l’idée d’utiliser les souliers comme un canevas. « J’ai commencé tranquillement », ajoute-t-elle. En expérimentant au départ, mais toujours en incluant des paillettes, elle qui adore le brillant.

Pour la jeune femme, transformer des souliers à talons lui permet de travailler sur trois dimensions, ce qu’elle apprécie particulièrement. Après avoir bien nettoyé le cuir des chaussures qu’elle se procure dans les friperies et autres endroits du genre (mais qui sont encore en bon état), elle se laisse inspirer et réalise un croquis qu’elle reproduira ensuite sur son support. 

Elle a déjà à son actif deux expositions qui ont eu lieu à Daveluyville. Une première lors du concours de « pin up » (une bonne partie de sa clientèle actuellement) et l’autre lors du Festival rétro de l’endroit. « J’ai également fait des souliers pour un défilé de mode organisé pour amasser des fonds pour la Fondation à Notre Santé de l’Hôtel-Dieu-d’Arthabaska », ajoute-t-elle.

Mais ses souliers, elle en a plus de 25 paires à son actif, sont également portables pour des occasions spéciales. Elle en propose d’ailleurs du côté de la boutique Mam’Zelle Isabelle.

Mais à la base, c’est pour trouver un équilibre de vie qu’elle pratique ce passe-temps lorsqu’elle n’est pas à l’hôpital. « Ça me permet d’oublier tous mes soucis et ça me sort du quotidien », confie-t-elle en précisant toutefois qu’elle a une grande passion pour les soins infirmiers. « L’art pour moi c’est un plus », souligne-t-elle.

Aussi, en choisissant les souliers (elle a déjà transformé une paire de bottes) comme toile, elle se donne un créneau peu connu qui apporte une unicité à ses créations. « Je travaille tous les côtés, le talon, la semelle et même l’intérieur », insiste-t-elle. Cela fait en sorte qu’elle peut mettre une dizaine d’heures de travail afin de réaliser une seule paire.

Bien qu’elle ne se crée pas de grandes attentes, elle aimerait bien voir ses œuvres exposées dans une galerie. Elle a d’ailleurs déjà amorcé des démarches à cet effet. Elle envisage également d’offrir ses créations aux artistes « drag » qui seraient des ambassadrices parfaites pour l’exubérance des chaussures.

On peut voir ses créations sur sa page Facebook Création Lily Shoes.