Découvrir la région grâce à une résidence d’artistes
Charline P. William vient de découvrir la région. Cette Montréalaise se retrouve à Victoriaville le temps d’une résidence d’artistes organisée par la Ville au Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur.
C’est grâce à son frère, qui vient de déménager dans la région, qu’elle a proposé sa candidature à la résidence d’artistes qui est en cours depuis le 10 juillet et qui se déroule jusqu’au 23 juillet. « Il m’a parlé de ce qui se passait à Victoriaville et m’a partagé l’appel d’offres de résidence », explique-t-elle en entretien téléphonique.
L’artiste, qui considère que les résidences sont justement d’excellents moyens de connaître d’autres lieux, s’est amenée à Victoriaville et investi le pavillon du parc concerné. Charline a également voulu s’approprier les lieux et a bien entendu fait le tour du boisé en prenant des photos.
Sa démarche artistique, comme elle la résume, consiste à peindre l’iconographie du quotidien qui exprime des microdynamiques de pouvoir dans la sphère intime. « J’avais comme projet de peindre les plantes que j’ai à la maison. Elles ont toutes une histoire et représentent de petites et grandes relations », souligne-t-elle. Ainsi, ces plantes vont bien au-delà de leur pot, tout comme le Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur avec qui elle les compare qui est en fait un parc qui circonscrit un espace qui déborde également de ses limites.
Elle s’inspire également de l’histoire des lieux, des Frères du Sacré-Cœur en l’occurrence, qui y étaient installés jusqu’à il y a quelques années et qui ont construit différents bâtiments et équipements. « Des lieux végétaux sont devenus patrimoniaux », fait-elle remarquer.
Charline a donc comme objectif, avec cette résidence, de créer une œuvre qui sera associée à une performance. Elle souligne que dans son travail, elle raconte souvent une histoire. Cette fois, elle s’inspire du point de vue d’une asclépiade, seul témoin qui peut relater la vie du parc avant, pendant et après la présence des Frères du Sacré-Cœur, comme elle le dit si bien. La fleur sera accompagnée du fidèle papillon monarque, les deux formant un duo menacé.
La résidence est également un moyen d’entrer en contact avec les gens qui viennent la visiter. D’ailleurs, elle les accueillera les 22 et 23 juillet entre 13 h et 17 h. Présente à quelques occasions, elle confie apprécier les lieux ainsi que la région de Victoriaville. « Il y a un aspect champêtre et un joli centre-ville avec beaucoup de potentiel », a-t-elle découvert.