Daniel Martineau ouvre les portes de son atelier
Les 12 et 13 septembre, le céramiste-sculpteur Daniel Martineau ouvre les portes de son atelier aux visiteurs afin de montrer sa nouvelle production artistique.
Les gens sont donc invités à se rendre au 110, 12e rang Est à Saint-Norbert-d’Arthabaska, entre 9 h et 17 h, afin de découvrir l’univers artistique de M. Martineau. Ce dernier, depuis quelques mois, veut organiser cette activité, lui qui est privé de la plupart de ses sorties cette année. Il a donc emprunté la surface asphaltée de ses voisins, où il aménagera une galerie éphémère. Un chapiteau sera également sur le terrain, où il sera possible d’apprécier des démonstrations, dont celle de l’artiste Rénald Gauthier qui a accepté l’invitation de Daniel qui, lui-même, offrira une démonstration de tournage. Un autre chapiteau sera installé à l’avant de sa maison afin d’accueillir les visiteurs.
«Toutes les expositions ont été annulées et j’ai des pièces qui n’ont jamais été vues. J’ai donc décidé d’organiser cet événement», explique-t-il en ajoutant qu’il a lieu en même temps que la première édition des Journées des métiers d’art, du Conseil des métiers d’art du Québec.
À l’aube de ses 70 ans, Daniel Martineau explique que pendant le confinement, il en a profité pour continuer son dialogue avec l’argile. Il a notamment eu du temps pour explorer la technique de terre craquelée qu’il avait apprise en France il y a quelques années, mais qu’il n’avait pas eu l’occasion de pratiquer.
Il a bien hâte de voir les gens déambuler sur son terrain et apprécier des pièces imposantes qu’il ne peut habituellement pas montrer lors d’événements à l’extérieur de sa résidence. «Tout sera fait en respectant les règles sanitaires et des gens seront affectés à cette tâche», insiste-t-il.
L’organisation de ces deux journées est assez exigeante pour l’artiste. Mais Daniel Martineau veut absolument montrer son récent travail. «Je le fais pour moi, pour me faire du bien, mais aussi pour faire du bien à l’art», exprime-t-il.
Il a obtenu l’autorisation de la Municipalité de tenir cette activité et même un appui avec le prêt d’équipement sanitaire. «La visite peut durer une trentaine de minutes certainement», annonce-t-il. Les visiteurs pourront en effet voir les pièces exposées à l’extérieur, mais aussi, grâce à un circuit, visiter l’intérieur de l’atelier du céramiste-sculpteur, cet endroit où sont nées une multitude de pièces depuis quelques années. Il sera également possible de faire des achats de sculptures de l’artiste.
La carrière
Daniel soufflera bientôt 70 chandelles. Sa carrière se poursuit, mais autrement. En effet, après avoir rencontré plus de 15 000 enfants lors d’animations scolaires, il a demandé de retirer son nom de ce registre. Il considère que ce sera trop compliqué avec la pandémie, de rencontrer les enfants et de créer avec l’argile.
Du côté des boutiques, où son travail est vendu, celle du Conseil des métiers d’art, de Montréal, a dû fermer ses portes. «J’ai dû aller chercher six caisses de pièces. Ç’a été difficile», explique-t-il. Donc, il a beaucoup de pièces qu’il pourrait écouler lors des deux journées portes ouvertes.
Quant aux expositions, où il avait l’habitude d’aller chaque année, elles se font rares aussi. «La seule qui reste, c’est le Salon des artisans de Trois-Rivières les 20, 21 et 22 novembre.»
C’est d’ailleurs à cause de la rareté des événements qu’il a voulu ouvrir ses portes. «Ce sera une première d’accueillir les gens chez moi. J’ai déjà fait les ligues majeures à Toronto, Ottawa, Montréal, mais pas à Saint-Norbert. Fallait que je fasse quelque chose», insiste-t-il. Depuis qu’il a pris cette décision, il se sent vivre. Il y a quelque chose qui s’en vient et qui lui permettra de voir du monde. Pour la suite, il espère offrir des cours privés ou semi-privés pour initier, pourquoi pas, des adultes ou des retraités à son art.
Nouvelle production
Les portes ouvertes seront une occasion de découvrir le nouveau travail du céramiste-sculpteur qui s’est amusé à réaliser des œuvres plus contemporaines. Il y a inclus des clous, des vis, bref des éléments de quincaillerie qui viennent ajouter à chaque pièce. «N’ayant pas eu le stress des expositions ou des animations scolaires, j’ai créé pendant le confinement», rappelle-t-il.
Daniel Martineau invite donc les gens à venir le visiter, chez lui les 12 et 13 septembre entre 9 h et 17 h, afin de découvrir plusieurs œuvres jamais présentées auparavant.