« Confiné » : Jérôme Binette vient présenter son premier documentaire

Si le premier documentaire du Victoriavillois d’origine, Jérôme Binette, a déjà été vu au Festival du film de montagne de Banff, il tient à le présenter  aux gens de chez lui.

Il a donc organisé une projection de « Confiné », qui aura lieu le 8 décembre à 19 h au grand auditorium du Cégep de Victoriaville. En entretien téléphonique, il a expliqué qu’il était important pour lui de venir montrer qu’il est possible d’atteindre les buts qu’on se fixe. Son film en est un bel exemple ayant été produit sans financement ni distributeur et qu’il fait tout de même son chemin, au grand plaisir de son réalisateur.

Œuvrant dans le métier du cinéma depuis une dizaine d’années, Jérôme Binette a graduellement monté les échelons et est, depuis cinq ans, à son compte. C’est la pandémie de la COVID-19, comme il l’explique, qui lui aura permis de réaliser ce projet documentaire qui a nécessité pour lui une grosse année de travail.

« Je voulais retourner faire du documentaire et ma rencontre avec Mathieu Blanchard a été déterminante », ajoute-t-il. Ainsi, il a fait du projet de ce coureur, qui s’est donné comme défi de parcourir les 650 km du GR A1 (avec un dénivelé positif de 30 000 mètres) en 7 jours, son sujet.

Jérôme s’est donc joint à l’équipe du coureur pour la traversée de ce sentier qui part de la vallée de la Matapédia pour se rendre en Gaspésie. « Mais par les montagnes, plutôt que par la côte comme le font la majorité des gens », ajoute-t-il en précisant que le grand défi de cette randonnée n’est pas la distance ou le dénivelé, mais bien le fait qu’elle soit peu fréquentée et que le réseau cellulaire n’y est pas disponible.

Ainsi, en plus de suivre un grand athlète, le documentaire permet d’offrir des images de magnifiques paysages qui sont trop peu souvent admirés. « C’est un projet qui m’allumait puisque j’aime me retrouver en nature », a-t-il confié. Mais il lui aura fallu relever certains défis, dont celui de la technique et de l’optimisation de l’énergie.

Il est tout de même parvenu à capter environ 20 heures d’images en 7 jours qu’il a ensuite montées (une étape plus difficile comme il l’a dit) et auxquelles il a ajouté scénario et entrevues. Tout cela a résulté en un documentaire de 75 minutes qui a été, rappelons-le, sélectionné pour le festival de Banff. « Et il a bien fait, malgré l’édition en ligne. C’est intéressant de voir une histoire du Québec (en Gaspésie plus précisément) à Banff », a-t-il apprécié.

Jérôme se considère aussi chanceux d’avoir pu accompagner Mathieu Blanchard dans cette aventure en nature. « Pour lui, 2020 devait être son année pour percer sur la scène internationale. C’est un athlète d’envergure mondiale », précise-t-il.

Jérôme Binette est natif de Victoriaville, où il a fait ses études secondaires et donc passé une partie de son adolescence. « À ce moment, on reprochait que l’offre était petite à Victoriaville (pour les sports et activités en nature notamment). Aujourd’hui, elle est incroyable, avec de nouvelles infrastructures », apprécie-t-il.

Pour lui, un arrêt de son documentaire à Victoriaville était obligé et il sera sur place le 8 décembre afin d’échanger avec les gens à la suite de la représentation.

Maintenant, Jérôme, qui habite sur la Rive-Sud de Montréal, a repris les contrats qui s’accumulent, lui permettant de rattraper les pertes financières de l’arrêt de 2020. Il a encore d’autres idées de films à réaliser auxquelles il s’attaquera lorsqu’il aura les ressources pour le faire.

Bande-Annonce : https://vimeo.com/574117475

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