C’est Noël chez les Laurier

L’ambiance de Noël s’est répandue dans le Musée Laurier de Victoriaville, autrefois la résidence de Wilfrid Laurier et de son épouse Zoé. En effet, l’équipe a donné des airs de Noël aux différentes pièces et une exposition, intitulée « Souvenirs des hivers d’autrefois », rappelle la froide saison pendant laquelle se tiennent les fêtes de fin d’année.

Dès l’entrée dans le musée, les visiteurs remarqueront plusieurs détails et décorations qui mettent rapidement dans l’esprit des fêtes. Dans le grand salon des Laurier, par exemple, le piano a été déplacé d’un côté à l’autre de la pièce, laissant de l’espace à un majestueux sapin décoré, selon les traditions d’alors.

Dans la salle à manger, des décorations se sont ajoutées et surtout des mets de grandes occasions sont prêts à être dégustés. Finalement, dans la chambre du couple, des ornements et ajouts festifs font aussi en sorte qu’on se sent plongé dans cette époque de célébrations.

Puis, à l’étage, s’est installée cette exposition qui met en vedette la froide saison. Elle a été réalisée par la conservatrice Maude Deblois. Il s’agit pour elle de sa seconde exposition sur les lieux puisqu’elle est en poste depuis mai. « Souvenirs des hivers d’autrefois » devait initialement être présentée l’hiver dernier, mais la pandémie a retardé les choses. « Maude y a donné sa couleur », indique la directrice du Musée Laurier, Jocelyne Fortin.

Pour cela, elle a utilisé des œuvres de la collection du musée, auxquels s’ajoutent des objets empruntés à des collectionneurs, dont le Tingwickois Jean-Guy Lachance.

Dès l’entrée dans la salle, on peut apprécier l’œuvre qui a été l’inspiration de toute l’exposition, signée par Miyuki Tanobe (dont le prénom signifie « neige épaisse », ce qui est tout à fait approprié pour l’occasion) et intitulée « Restaurant Philibert ». « L’hiver, c’est un sujet qui parle à tous les Québécois », indique la conservatrice.

Celle-ci a mélangé les genres et les époques avec succès afin de traiter de ce thème qui soulève souvent les ardeurs ou le désespoir. Ainsi, l’œuvre de Tanobe se situe tout près de celle de James Duncan qui est davantage liée à l’époque de Wilfrid Laurier.

L’exposition aborde différents thèmes, comme les sports, les fêtes d’hiver, la température, etc. Plusieurs objets de 1890 à 1990 sont autant de rappels que l’humain tente toujours d’apprivoiser cette saison. De l’habit de ski des années 80, en passant par le bâton de hockey Victoriaville ou les raquettes, les visiteurs se rappelleront plusieurs histoires reliées à ces objets.

Dans la salle suivante, « La boîte à souvenirs », c’est un espace expérientiel qui est proposé. En effet, on a installé au centre de la pièce des chaises berçantes sur lesquelles les gens sont invités à s’asseoir afin de prêter l’oreille aux témoignages vocaux qu’on peut entendre, rappelant les hivers d’autrefois. C’est Jean Verville qui a réalisé les entrevues et le montage sonore où les voix sont entremêlées d’airs d’autrefois. Dans une ambiance chaleureuse (on a même installé un poêle à bois), les visiteurs pourront prendre le temps de s’imprégner. Un décor parfait pour toutes les générations qui y passeront dans le temps des fêtes. 

La visite permet finalement, dans la troisième salle, de voir différents objets ayant appartenu aux Laurier. Un préambule à l’exposition permanente qui s’y installera bientôt.

Pour la conservatrice, le défi de l’exposition aura été la thématique de l’hiver. « Il a été difficile de cibler des moments importants, des inventions charnières dans une petite salle », a-t-elle confié.

L’exposition peut être visitée jusqu’au 13 février et le coût d’entrée est réduit de 50%, jusqu’au 2 janvier, pour ceux qui apporteront une denrée alimentaire qui sera remise à la Sécurité alimentaire de Victoriaville.