Carré 150 : l’atout culturel de la région

Depuis septembre 2015, la population des MRC d’Arthabaska et de L’Érable a accès à un lieu de diffusion culturel qui propose une programmation variée et relevée, tout au long de l’année.

L’endroit est connu de tous et rares sont ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’y mettre les pieds. C’est sur le terrain de l’ancien cinéma Laurier que le Carré 150 a été bâti, suivant la tradition établie par le cinéma d’offrir bien davantage que simplement des films.

Humour, danse, théâtre, cinéma, variété, spectacles jeunesse et famille, chanson, musique etc., l’offre est multiple et toute l’équipe du Carré 150 est là pour offrir le meilleur divertissement aux spectateurs, peu importe leurs goûts et préférences. 

Outre la grande salle Les-Frères-Lemaire, l’endroit dispose d’une autre salle, plus intime, le cabaret Guy-Aubert. S’ajoute à cela le centre d’art Jacques-et-Michel-Auger qui propose des expositions variées ainsi que d’autres espaces multifonctionnels qui sont mis à la disposition, notamment, des organismes de la région.

Le Carré 150, depuis son ouverture, connaît du succès. Bien entendu, la pandémie a été difficile et les spectacles suspendus de nombreux mois, mais tout cela semble derrière et la programmation a repris de plus belle. Dans celle-ci, on retrouve, entre autres, le Ciné-Club, bien établi depuis plusieurs années, qui donne accès à du cinéma indépendant. Dans cette programmation, d’ailleurs, il ne faut pas manquer le 3 octobre une ciné-conférence en compagnie du cinéaste de la région, Serge Giguère. Il y a également « Les Grands Explorateurs », qui  sont de retour après deux années d’absence et qui permettent depuis les débuts, aux cinéphiles et voyageurs dans l’âme, d’avoir accès à une multitude de lieux. 

Il y a quelques jours, l’équipe du Carré 150 a procédé au lancement de la saison culturelle. L’événement, en plus de permettre d’avoir un aperçu des spectacles à venir, a été l’occasion de souligner le septième anniversaire de l’ouverture du lieu de diffusion. Normalement, ce sont les cinq ans qui devaient être célébrés, mais il y a deux ans, il était impossible de le faire. 

« Les gens sont de retour au Carré 150, mais les habitudes ont changé », indique la directrice communication marketing et développement des affaires de l’endroit, Kateline Grondin. En effet, les spectateurs attendent davantage à la dernière minute pour acheter leurs billets, ce qui a demandé une modification des stratégies de vente. Mais pour ceux qui ont choisi de revenir, l’offre est grande.

Pour l’année culturelle qui s’amorce, par exemple, on proposera plus de 200 représentations (des dates vont s’ajouter) de spectacles, issus d’une programmation élaborée avec soin par la codirectrice générale et directrice artistique, Roxanne Genest.

Outre les spectacles plus connus et fréquentés, la directrice artistique développe deux créneaux qui lui tiennent particulièrement à cœur (en plus des autres) : la danse contemporaine et le théâtre de création. Plusieurs productions sont à l’horaire dans ces secteurs plus nichés, mais qui laissent place à de belles découvertes.

Du côté de l’humour, un nouveau concept, les « Mardis carrément drôles », seront proposés. Deux occasions (en octobre et avril) de connaître, lors de spectacles à petits prix (maïs soufflé inclus), des humoristes de la relève. Le tout est animé par nul autre que Daniel Grenier (originaire de Victoriaville).

S’ajoutent à cela des activités de médiation culturelle qui sont offertes régulièrement et qui mettent en lien le public avec les artistes ainsi que d’autres événements gratuits qui prendront place dans le foyer du Carré 150. « Nous voulons que les gens s’approprient le lieu », termine Kateline.

Un peu d’histoire

Cela fait de nombreuses années que la population victoriavilloise réclame un lieu de diffusion culturel. Mais c’est depuis 2010, moment où Diffusion Momentum a repris du service, que les choses ont avancé à bonne vitesse. À ce moment, il y a eu embauche d’une petite équipe qui a présenté 17 spectacles au cours de l’hiver 2010 et le printemps 2011. Cela a permis à l’organisme, en 2012, d’être reconnu comme diffuseur professionnel par les deux paliers gouvernementaux. C’est également au cours de cette année que l’achat du cinéma Laurier a eu lieu, avec l’obtention du financement des gouvernements pour la construction de ce qui deviendra le Carré 150.

C’est au cours des années 2014 et 2015 que la construction, en tant que telle, a été réalisée. Le nom choisi pour le nouveau lieu a été dévoilé en octobre 2014, au même moment où s’amorçait une campagne de financement auprès de la population.

Finalement, le Carré 150 s’est ouvert au public le 3 septembre 2015.