« À la folie », une pièce drôle et touchante prend l’affiche à Kingsey Falls
La comédie écrite par Guy Richer et Claude Montminy, « À la folie », prend l’affiche pour 26 représentations du côté de la Salle Kingsey (ancien Théâtre des Grands Chênes) à Kingsey Falls.
Les spectateurs qui viendront y assister peuvent s’attendre à rire, mais aussi à être touchés par cette comédie qui mélange l’humour de situation, les imitations, les relations familiales difficiles, la maladie d’Alzheimer et les grandes chansons.
Mettant en vedette Guy Richer, qui joue le rôle de Charles un éternel adolescent de 60 ans, il propose tout au long de la soirée plusieurs imitations de grands chanteurs d’une autre époque, mais également de personnages (Jean Chrétien notamment).
Ainsi Charles, qui habite l’ancien cabaret abandonné de ses parents, devra s’occuper, bien malgré lui, de sa vieille mère atteinte de la maladie d’Alzheimer qui habite une RPA. Celle-ci est interprétée avec justesse par Louise Deschâtelets, qu’on a peine à reconnaître dans ce rôle d’octogénaire. Une vieille un peu déplaisante qui, tristement, en vient à perdre des pans de sa vie et qui ne veut absolument pas se retrouver en CHSLD.
Son fils se retrouve ainsi coincé entre elle et sa fille (Charlotte B. Reichhold) qui lui mène aussi la vie dure. S’ajoute à ce trio une infirmière qui n’a pas peur de dire les vraies choses (Sandra Dumaresq) pour former une équipe qui aborde, de façon drôle, mais aussi émouvante, les changements qu’implique cette maladie, non seulement pour la personne qui en est atteinte, mais également pour son entourage.
Guy Richer propose, tout au long de la soirée, une multitude d’imitations, plus ou moins longues, reprenant des chansons que tout le monde connaît et que plusieurs n’hésitent pas à chantonner avec lui. De Jean-Pierre Ferland en passant par Frank Sinatra ou Richard Desjardins, son registre est varié.
Du côté du décor, il reprend habilement, en fond de scène surélevé, une chambre de RPA (résidence privée pour aînés) alors qu’à l’avant on se retrouve dans le cabaret. L’éclairage dirige facilement les spectateurs sur l’action.
Le propriétaire de la salle, Stéphane Dubois, a indiqué qu’il avait jusqu’à maintenant de bons commentaires de la pièce qu’il a choisie pour l’été. Il est personnellement bien touché par le fait qu’elle aborde l’Alzheimer, dont a été atteinte sa grand-mère. « Au mois d’août, les vendredis, une personne de la Société Alzheimer sera présente afin de répondre aux questions des gens », a-t-il fait savoir.
Déjà, lors de la première, le jeudi 18 juillet, des visiteurs en autobus provenant de Gatineau étaient venus découvrir la pièce estivale et une dizaine d’autres feront de même au cours des prochaines semaines.
« C’est la deuxième saison où je propose du théâtre d’été à Kingsey Falls », a indiqué le nouveau propriétaire. Il a donc choisi une pièce qui lui parlait et qu’il estime qu’elle plaira aux spectateurs de tous âges.
Les gens de la région et de l’extérieur sont donc invités à venir apprécier une soirée à la Salle Kingsey et en apprendre davantage, avec humour, sur la maladie d’Alzheimer, un sujet qui touche de près ou de loin tout le monde.
Outre les représentations de 20 h, du jeudi au samedi jusqu’au 17 août puis les vendredis et samedis seulement jusqu’au 31 août, des matinées, à 15 h 30, sont proposées les 21 et 28 juillet, les 4, 11, 18 et 25 août de même que le 1er septembre.