COVID-19 : agissez pour garder votre équilibre
La crise est de plus en plus réelle pour la plupart d’entre nous. La pression monte et les effets se font sentir physiquement, socialement, économiquement et psychologiquement.
Il est donc de plus en plus important de se concentrer sur le concret. Ce que l’on sait, ce que l’on peut faire et ce qui nous est suggéré de faire. Les autorités gouvernementales nous informent tous les jours de la réalité de la situation dans notre province et nous pouvons en profiter pour nous concentrer sur ce message, un jour à la fois.
L’inquiétude, le stress et la peur sont des émotions normales dans ces circonstances, mais nous avons néanmoins le défi de les contrôler pour éviter la panique ou le déni. Si l’anxiété augmente, il est important d’agir sur cette émotion de manière à éviter une panique qui nous serait très nuisible.
Voici donc quelques trucs pour tenter de réduire votre anxiété en période de confinement. Il est important d’agir concrètement sur chacun des éléments de notre être. Nous tenterons de voir comment s’occuper du corps, de l’esprit, de l’affectif (et sociabilité) et de l’émotif pour diminuer le niveau d’anxiété.
Le corps
En ces temps de confinement, les activités que nous avons l’habitude de faire sont restreintes et certains, paralysés par la peur, ne savent peut-être plus quoi faire pour s’activer. Il est important de rester actif, de fermer les informations en continu et d’agir sur son environnement. Décorer pour Pâques (pourquoi pas un sapin de Pâques?), faire le ménage, s’adonner à un passe-temps, prendre une marche ou danser dans votre salon. Des écoles de yoga ont mis des cours en ligne gratuitement, des séances d’entraînement sont ajoutées sur YouTube et c’est sans compter les divers cours de cuisine santé. Bougez, bougez, bougez! L’exercice change la chimie du cerveau et favorise une diminution de l’anxiété et de la dépression.
L’esprit
Notre mental est une machine à haut rendement. Plus on lui en donne, plus il en prend. Se gaver d’informations ne fera que nourrir ce mental et augmenter l’anxiété. Actuellement, il est possible de trouver des séances de méditation ou de relaxation ainsi que des applications qui peuvent vous aider à appliquer toutes sortes de méthodes pour relaxer. Pour les récalcitrants à la méditation, vous pouvez essayer une application de cohérence cardiaque, une méthode de respiration qui a fait ses preuves et qui ne vous demandera que cinq minutes.
L’affectif et l’émotif
On ne peut parler affectif sans parler de l’aspect émotif. L’être humain est un animal grégaire et il a besoin de l’autre pour se développer et pour se réguler. Dans ces temps de confinement, il est plus difficile de prendre une juste place auprès des autres. N’hésitez pas à téléphoner à vos proches, à parler de vos inquiétudes avec des gens qui peuvent vous accueillir, à écouter les autres et à les rassurer. Ça aussi, ça change la chimie de notre cerveau positivement.
Dans le cas de crise majeure, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. La plupart des psychologues continuent d’offrir des services en téléconférence. Les centres de crise sont disponibles 24/7. Voici deux organismes pour vous aider en cas de besoin : le Centre de prévention du suicide au 1 866 277-3553; Tel-jeunes pour les parents et pour les jeunes (à partir de son site Web teljeunes.com).
Pour conclure, souvenez-vous que prendre son anxiété en main, ce n’est pas se juger ou se culpabiliser. C’est s’accueillir et passer à l’action pour prendre soin de soi. C’est user de sa bienveillance pour respecter ses besoins et ses limites et s’occuper de soi en utilisant les outils à sa portée pour traverser cette période de crise. Il y aura une fin à cette situation. Entre-temps, prenons le temps de nous occuper de nous-mêmes dans la douceur.