Une association méconnue qui veut sortir de l’ombre

Elle existe depuis 25 ans. Mais encore aujourd’hui, l’Association des personnes malentendantes des Bois-Francs demeure méconnue. Mais ses dirigeants travaillent à la promouvoir et à la faire connaître. D’où l’invitation adressée au www.lanouvelle.net.

L’association a pour mission d’aider les personnes en perte auditive, d’améliorer leurs conditions de vie, d’améliorer les communications entre ces personnes et leur entourage.

L’organisme travaille aussi à la sensibilisation de la population, des employeurs et des organismes à la situation des personnes aux prises avec des problèmes d’audition. «Nous ne sommes pas sourdes, nous sommes des personnes malentendantes», note Céline Marcoux, la secrétaire de l’association.

«Ce n’est pas qu’on n’entend pas, c’est que nous n’entendons pas bien», renchérit Jeanne d’Arc Bernier, administratrice au conseil d’administration formé de huit membres et présidé par  Réjean Bélisle.

L’association, qui dessert le territoire des MRC d’Arthabaska et de L’Érable, regroupe 80 membres.

L’organisme emploie deux personnes, la coordonnatrice Isabelle  Michaud, de même qu’une intervenante sociale à temps partiel, Chantal Duguay, également interprète oraliste.

Des nouveautés

L’Association des personnes malentendantes des Bois-Francs, en plus d’apporter soutien et suivi à ses membres, propose de nouveaux services.

«On a élaboré un atelier d’initiation à la lecture labiale, de même qu’un atelier pratique», indique la coordonnatrice Isabelle Michaud.

L’organisme a aussi sollicité le Théâtre Parminou. «Un projet de pièce de théâtre pour aider à sensibiliser les enfants pourrait voir le jour», avance la coordonnatrice.

Déjà, l’association se rend dans les écoles, proposant des ateliers interactifs. «Il est important de sensibiliser les enfants, mais aussi les parents. Parfois, on donne une médication pour une situation, sans savoir qu’il s’agit, en fait, d’un problème d’audition», explique Isabelle Michaud.

Les responsables du groupe font valoir, en ce sens, l’importance d’un test d’audition pour les enfants, comme on le fait pour la vision.

L’organisme souhaite  aussi rejoindre davantage de jeunes qui se font nombreux à écouter la musique forte. Ainsi, les problèmes d’audition, estime-t-on, n’iront pas en diminuant.

Activités sociales

L’Association des personnes malentendantes des Bois-Francs organise, chaque année, plusieurs activités : méchoui, souper de Noël, quilles, pétanque et club de marche, entre autres.

«Ces activités favorisent des échanges entre les membres qui se montrent plus à l’aise pour discuter de leur frustration et de leurs problèmes au quotidien», souligne Isabelle Michaud.

«J’en profite, ajoute-t-elle, pour donner de l’information, pour sensibiliser les gens qui nous accueillent. Par exemple, l’importance d’utiliser un micro et de faire face aux personnes.»

«C’est en se regardant qu’on se comprend», se plaisent à dire les gens de l’organisation.

Les activités sociales permettent de briser l’isolement chez certaines personnes qui évitent parfois de sortir, craignant des lieux trop bruyants.

L’organisme a produit des dépliants d’information pour faire connaître ses services. Elle présente aussi des conférences à l’occasion. Une page Facebook a été créée et une page Web est en voie de réalisation.

Mais la route doit se poursuivre sur le chemin de la sensibilisation, non seulement dans la population, mais aussi chez les commerçants et les employeurs, comme le démontre le cas d’un membre qui a vécu un congédiement en raison de son problème d’audition.

On peut obtenir de l’information auprès de l’Association des personnes malentendantes en se rendant à ses locaux de la Place communautaire Rita-St-Pierre au 59, rue Monfette, bureau 229, ou en téléphonant au 819 751-3055.

On peut devenir membre au coût de 15 $ par année et ainsi profiter de rabais sur le coût des activités.

«Plus nous sommes de membres, plus nous pouvons connaître différents problèmes vécus et ainsi mieux s’outiller pour y faire face», observe le trésorier Jean-Marc Luneau.