Un Noël des enfants pour «donner un sens»

VICTORIAVILLE. Depuis 12 ans déjà, depuis 2003, des jeunes du Groupe Solidarité Jeunesse organisent, à l’intention des enfants provenant de familles à faible revenu, une fête, «Le Noël des enfants». Cette heureuse tradition revient le 24 décembre, de 8 h à 11 h, à l’École secondaire Le boisé de Victoriaville.

Une centaine de jeunes verront à animer la fête. «Nous revenons d’Haïti, souligne Kelly Deneault, l’une de ces jeunes. Et on a décidé de continuer de s’impliquer. Dès 8 h, nous accueillerons environ 200 enfants pour leur servir d’abord un déjeuner.»

Une fois le bedon bien rempli, les jeunes participants auront de quoi s’amuser. «Plusieurs activités sont prévues au gymnase, de la gymnastique, du soccer, de basketball, des jeux libres aussi comme le ballon chasseur, sans oublier le bricolage, les arts du cirque et la musique», note Samuel Prince, un autre jeune organisateur.

«Et puis, vers 9 h 30, on a rendez-vous à l’auditorium pour un spectacle préparé par l’enseignant Sébastien Laurence avec des élèves et des artistes de la région», ajoute Alice Perreault.

Spectacle qui promet de la variété, chant, musique, cirque… Le clown Alexio sera de la partie!

Avant que les participants à la fête ne retournent à la maison, ils auront droit à une remise de cadeaux, des bonbonnières, des toutous, des cartes-cadeaux et des jouets.

Revenir à l’essentiel

Le Noël des enfants du Groupe Solidarité Jeunesse permet, croit Rock Tourigny, de redonner le sens véritable à la fête. «Noël est devenu très commercial. Le Noël des enfants remet les valeurs à la bonne place, dans le sens de passer du temps avec ces personnes pas toujours choyées par la vie. Ce sont de beaux moments qui nous ramènent à l’essentiel», observe-t-il.

C’est l’occasion pour les jeunes du Groupe Solidarité Jeunesse de constater que la pauvreté ne se trouve pas qu’à l’autre bout du monde. «Les jeunes, on essaie de les impliquer dans la communauté. Nous revenons d’Haïti. Il est facile d’y constater la pauvreté là-bas, fait remarquer Rock Tourigny. Mais ici, chez nous, cela est moins évident. Et pourtant on sait qu’il y a beaucoup de gens pauvres, de familles monoparentales éprouvant de la difficulté à joindre les deux bouts.»

Les jeunes s’impliquent donc en y mettant beaucoup d’énergie, d’enthousiasme. «Ils sont très dynamiques, note Rock Tourigny. Ils animeront la fête du 24 avec beaucoup de joie. Prendre du temps avec les autres, voilà ce qui est valorisant.»

Précieux partenaires

«Nous sommes fiers de participer à ce Noël des enfants, d’y apporter notre modeste contribution. C’est important à la fois pour les jeunes que la fête rejoint et pour ceux qui s’impliquent. Cela est valorisant pour notre société», mentionne Sylvain Vaillancourt de la Fondation les Amies d’Emma-Rose, l’un des partenaires de la fête aux côtés du Centre de santé et de services sociaux d’Arthabaska-et-de-l’Érable, de la Coopsco, de Buropro et du Service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire (SASEC).

Le CSSSAE contribue à identifier des personnes provenant de milieu modeste, tout comme le Comité d’accueil international et la Sécurité alimentaire.

Si des familles veulent prendre part à la fête, elles peuvent contacter Rock Tourigny, Francine Boivin ou Katherine McCrae au 819 758-1534.

L’activité a pour nom Le Noël des enfants. «Mais on y retrouve de plus en plus d’ados», constate Rock Tourigny.

«Et des familles originaires de différents pays y participent, de sorte qu’on doit parfois faire appel à des interprètes», souligne Francine Boivin.