Noël c’est la crèche et l’accueil
VICTORIAVILLE. Pour la Communauté du désert, Noël est une fête importante. C’est pour cette raison que l’abbé Gérard Marier revient à la charge, année après année, sur l’importance de la crèche et aussi pour inviter les gens à participer au Noël de l’accueil.
La crèche est un signe important de Noël. Chez les enfants, elle suscite plusieurs questions qui sont autant d’occasions de parler de Jésus. «Il contribue à initier les enfants à la philosophie tandis que le père Noël, lui, c’est à la consommation qu’il contribue», explique l’abbé Marier.
Ainsi, pour une 14e année consécutive, la zone pastorale de Victoriaville invite la population de la région à afficher fièrement ses croyances en installant devant chez soi, une crèche de Noël. «Pour dégourdir, s’il en est besoin, l’intelligence spirituelle des enfants», affirme-t-il.
L’abbé Marier insiste sur le fait que la crèche est une activité de plus en plus pertinente alors que se fait de moins en moins le lien entre Noël et la naissance de Jésus.
Ceux qui auront pris la peine d’installer une crèche à l’extérieur sont invités à s’inscrire en communiquant (au plus tard le 23 décembre à midi) au 819 758-1911 et ainsi participer au tirage de 4 prix de participation de 100 $ chacun.
Bon an mal an, c’est environ 200 personnes qui prennent la peine de s’inscrire au tirage. Certains sont des fidèles et d’autres viennent s’ajouter dans la grande famille.
Noël d’accueil
Si pour la majorité Noël est une fête qu’on attend avec impatience, pour d’autres c’est un peu moins réjouissant. Les gens seuls sont souvent dépourvus en cette soirée de réjouissances. C’est pour eux que la Communauté du Désert organise le Noël d’accueil.
Celui-ci aura lieu le 24 décembre à la salle de club de l’Âge d’Or de Victoriaville, 2 rue Drouin. Et commencera à 19 h par l’accueil, suivi à 20 h de la messe de «minuit», et du réveillon à 21 h.
Entre 150 et 200 personnes sont attendues à cette soirée sympathique où tous sont bienvenu, peu importe son origine, sa relation de couple, son âge, son statut social, sa religion ou son absence de religion.
Roger, résidant de la Communauté du Désert depuis mai dernier a témoigné que pour lui, Noël n’était, avant, qu’une occasion de plus de consommer alcool et drogue. «J’ai perdu ma mère en 2000 d’une surdose d’alcool. Je n’ai jamais été fervent de Noël et j’ai même déjà fait une surdose de drogue le 24 décembre, dans une chapelle».
Cette année, il sera bien entouré pour Noël et il voit bien qu’à la Communauté du Désert, c’est par l’exemple qu’on prêche, ce qui le rapproche, tranquillement, des valeurs chrétiennes.
«L’important à Noël c’est de se rappeler. De laisser notre cœur être touché par ce que les autres vivent. Nos relations avec les autres sont une part importante de notre bonheur», ajoute Gérard Marier.
Pour assurer le succès de cette soirée (où les gens repartent heureux en disant «C’est pas la religion, ça?»), les organisateurs comptent sur la générosité des gens, autant pour des denrées, pour du bénévolat que pour de l’argent.