Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie
VICTORIAVILLE. Le 17 mai marque la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie 2015. Cette campagne de sensibilisation met en lumière le rôle indispensable des alliés. Le comité de lutte contre l’homophobie de La Marg’Elle, à la Maison des femmes des Bois-Francs, relance sa campagne de sensibilisation et la distribution du macaron «Amis des Gaies».
La Marg’Elle invite aussi la population à une réflexion sur la diversité et l’acceptation des différences. Le 17 mai 2015 marque la 13e édition de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie. Est-ce encore utile, diront certains? Malheureusement oui, on constate encore des comportements homophobes, de la discrimination, des termes agressants ou non inclusifs, des moqueries, etc. Les personnes homosexuelles de tout âge sont nombreuses à pouvoir le confirmer.
Cette année, un autre terme s’ajoute à cette lutte contre l’homophobie, soit la lutte contre la transphobie. On inclut ici la réalité «trans», qui est de vouloir vivre en tant que personne du sexe opposé au sien à la naissance. La réalité «trans» inclut les personnes transsexuelles ayant subi une opération de changement de sexe et les transgenres ayant conservé le sexe biologique qu’elles ont à la naissance. Cette réalité dérange et les personnes «trans» témoignent de plus en plus des réactions négatives à leur égard.
Nous sommes en faveur de la protection des droits et libertés des minorités sexuelles et de l’élimination de la discrimination. Cependant, l’inclusion des transgenres, à la Journée de lutte contre l’homophobie, ne doit pas nous détourner des problématiques de discrimination encore actuelles.
Entre autres, il faut considérer sérieusement les limites que notre vocabulaire, imprégné de stéréotypes et d’hétérosexisme, nous impose. L’hétéronormisme, c’est-à-dire l’acte de faire de l’hétérosexualité la norme unique, le seul modèle, introduit par le discours une contrainte sociale. L’hétérosexisme est l’acte de discrimination ou d’exclusion des personnes qui ne sont pas conformes à la norme hétérosexuelle. Le langage ne sert pas seulement à décrire une réalité. Le langage construit la réalité… ou l’impose.
Un des enjeux de la lutte contre l’homophobie porte sur le changement des habitudes de vocabulaire concernant l’appellation du conjoint lorsque l’on parle à une femme et de la conjointe en s’adressant à un homme. Il y a de nombreuses façons de lutter contre l’homophobie et la transphobie, en commençant par l’acceptation et le soutien des personnes par l’usage d’un langage plus inclusif.
À titre d’exemple, afin d’ouvrir la porte aux familles homoparentales, le Directeur de l’État civil a modifié les formulaires de déclaration des naissances. L’appellation «Père/mère» sur les actes de naissance a été remplacée par «mère biologique» et «autre parent». Cette dénomination rend ainsi possible l’inscription de deux mères comme parents. Dans le cas de deux pères, le directeur de l’État civil doit être contacté et possiblement que l’un des deux pères devra procéder à une adoption. Malgré la complexité, notons tout de même l’effort en vue de refléter la diversité des réalités familiales.
Cette dénomination plus inclusive concernant les parents et les conjoint(e)s devrait également se répandre dans tous les secteurs de la vie publique (chez les professionnels de la santé, de la sécurité publique, de l’éducation, bref chez toutes les personnes en contact direct avec le public).
La campagne de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie 2015 met en lumière le rôle indispensable des alliés dans le cheminement des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transidentitaires (LGBT). Dans ce contexte, La Marg’Elle, un service de la Maison des femmes des Bois-Francs, invite les commerçants à se procurer le macaron «Amis des Gaies» et à l’apposer à l’entrée de leur commerce. Ce symbole signifie que ce commerce, ouvert à la diversité, accueille avec respect les membres de la communauté LGBT.
Pour obtenir le macaron «Amis des Gaies», contactez la Maison des Femmes des Bois-Francs par téléphone au 819 758-3384 ou par courriel à maisondesfemmes@cdcbf.qc.ca.