Des prouesses dans le ciel de Danville
ÉVÉNEMENT. Près d’une trentaine de pilotes de modèles réduits se sont réunis à Danville dans le cadre du festival d’avions téléguidés organisé par le club d’aéromodèles d’Asbestos afin de partager leur passion et de la faire connaître au public qui s’était déplacé pour l’événement.
Richard Cloutier, président du club d’Asbestos, précise qu’il ne s’agit pas d’une compétition. «Notre festival est avant tout une rencontre amicale qui permet aux pilotes d’échanger et de montrer leur savoir-faire», explique-t-il. En effet, on venait de partout pour faire voler son modèle réduit, de Saguenay, Baie-Comeau, Sainte-Julie, Montréal, Québec, Granby, Saint-Georges-de-Beauce et même des États-Unis.
Chacun se présentait en piste au moment où il le désirait pour faire son exercice de vol, mais les professionnels avec leurs acrobaties 3D volaient tout de même la vedette. «À ce moment-là, l’avion ne vole pas, il tient par la puissance de son moteur, l’avion est surmotorisé par rapport à son poids», explique Jean-François Lévesque aux spectateurs présents alors que Sébastien Lajoie, reconnu parmi les pilotes, s’exécute dans ce qu’on appelle des torque roll près du sol, une manœuvre qu’un avion réel ne pourrait exécuter.
Mike Pecue, de Jericho au Vermont, pilote des avions téléguidés depuis 32 ans. Il en était à sa première participation au festival d’Asbestos. «Des membres du club d’ici sont venus quelques fois au Vermont et m’ont invité», raconte-t-il. Propriétaire de plusieurs avions de grosseurs différentes, il était très fier de présenter trois gros modèles, dont le Gee Bee R 2, avion de course de 1932. Son modèle réduit à l’échelle de 31% peut atteindre la vitesse de 212 km/h. «Je suis toujours craintif quand je le fais voler», confie-t-il précisant qu’à l’époque, plusieurs pilotes se sont tués pendant des courses de ce type d’avions.
Les accidents sont rares, mais ils peuvent arriver comme on a pu le voir samedi dernier lorsque le biplan rouge et jaune s’est écrasé lors d’une manœuvre près du sol. Mais les avions et la piste sont suffisamment loin des spectateurs et tout se déroule de façon très sécuritaire. «Pas question de s’inscrire si on n’a pas sa carte de l’Association canadienne d’Aéromodélisme (MAAC)», insiste Richard Cloutier
L’ouverture des puits de ravitaillement à certains moments a permis aux amateurs de ce genre de spectacle d’admirer de plus près ces modèles réduits à fière allure et de discuter avec les pilotes. Le rassemblement de modélistes en était à sa 12e édition et le club d’Asbestos peut bien dire mission accomplie!