René-Dave Pelchat vit de sa passion

Au Québec, rares sont les personnes qui peuvent gagner leur vie dans le monde du baseball. Le lanceur du Cactus de Victoriaville, René-Dave Pelchat, est l’un de ces privilégiés alors qu’il s’occupe du programme sport-études baseball de l’École secondaire Veilleux en plus de diriger une académie de baseball. 

«Je vis du baseball pendant 365 jours annuellement. Je joue avec le Cactus, je gère un programme de sport-études et j’entraîne une académie. C’est donc un sport qui occupe la majeure partie de ma vie. […] C’est merveilleux de pouvoir vivre de ma passion. Plusieurs personnes n’apprécient pas beaucoup leur emploi, mais moi, quand je me lève le matin, je suis heureux de partir au travail», a souligné le natif de Tring-Jonction.

Ayant commencé à jouer à la balle dès l’âge de 3 ans, Pelchat n’a depuis plus jamais arrêté. Ayant rapidement dû quitter sa Beauce natale pour se rendre à Québec afin de jouer dans de meilleurs programmes, l’homme de 27 ans a notamment, au sein du circuit junior élite, évolué à Québec pour ensuite être échangé à Charlesbourg puis au Saguenay où il a connu ses meilleures performances. Repêché par le Cactus par la suite, il ne s’est toutefois pas présenté à Victoriaville étant donné qu’il a fait le saut en Belgique afin de jouer dans les rangs professionnels là-bas. «J’en ai profité pour voyager. Nous recevions un montant d’argent de l’équipe et je l’utilisais pour ça. J’ai pu visiter les quatre coins de l’Europe.»

Son aventure belge ayant duré une année, il est maintenant de retour au Québec et il s’aligne comme lanceur avec le Cactus depuis 2016. Il a notamment signé 24 victoires et lancé 233,33 manches. Artilleur depuis l’âge de 9 ans, le Beauceron adore le fait de se retrouver sur le monticule. «À tous les jeux, tu touches à la balle. C’est toi qui contrôles le match en quelque sorte. Il y a aussi le fait que j’avais du succès comme lanceur, donc ça m’a conforté dans ça.»

À l’origine du sport-études baseball à Saint-Joseph

Pelchat a amorcé son parcours dans le monde de l’enseignement du baseball à l’Académie des Capitales de Québec. Il a par la suite commencé à entraîner l’équipe du sport-études baseball de Québec. C’est par la suite qu’il a demandé à l’École secondaire Veilleux, à Saint-Joseph, de mettre sur pied un programme de baseball. «Les dirigeants m’ont alors répondu que ce serait possible, mais il leur fallait des appuis afin de le mettre en branle. J’ai donc obtenu l’appui de Baseball Québec puis du programme de Québec. La démarche s’est étalée sur trois ans. Ça a été beaucoup plus facile lancer le programme une fois que les appuis étaient là», a relaté celui qui est sur le point de compléter son baccalauréat en intervention sportive.

En plus de s’occuper du programme de baseball à Saint-Joseph, Pelchat a également dirigé l’équipe RBC U16, soit l’Académie de baseball du Canada chez les 16 ans et moins, en compagnie de Robert Fatal. Il s’était également occupé pendant trois ans de l’équipe midget AAA à Québec auparavant.

Optimiste pour le Cactus

Celui qui en est à sa 4e année comme lanceur chez le Cactus est persuadé que la troupe victoriavilloise a ce qu’il faut pour aller loin cette saison dans la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ). Installés au sommet de la division B45 avec une fiche de 17 victoires et 12 défaites, les Victoriavillois forment la 3e meilleure formation de la LBMQ au classement général. «C’est certain que nous avons la formation pour nous rendre très loin. Tout peut se passer en séries. Je pense vraiment que nous avons ce qu’il faut pour croire au championnat. […] La chimie de notre équipe est bien mieux que les dernières années et nous avons du plaisir à nous présenter au terrain. Notre personnel d’entraîneurs fait du très bon boulot et nous sommes très solides défensivement. Nous faisons le travail au bâton aussi.»

Au cours des dernières années, le Cactus s’est souvent buté aux puissants Blue Sox de Thetford Mines, des rivaux de division. Depuis 2012, les Thetfordois ont d’ailleurs mis la main sur six championnats en plus d’éliminer les Victoriavillois à quatre reprises en séries au cours de cette période. Advenant une nouvelle confrontation entre ces deux équipes en séries cette année, Pelchat croit aux chances de sa formation. «Il faut toujours être confiant, mais ce n’est jamais facile de battre Thetford!»