Visite de chantier à la Maison des aînés et alternative

Projet de 52,4 M $, le chantier de la future Maison des aînés et alternative, au coin du boulevard des Bois-Francs Nord et des rues Levasseur et Dumas à Victoriaville, tire à sa fin. Une visite, organisée jeudi avant-midi, a notamment permis au député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement, Eric Lefebvre, au maire Antoine Tardif et à la présidente-directrice générale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Nathalie Petitclerc, d’avoir un avant-goût de ce que sera l’établissement.

La Maison des aînés et alternative de Victoriaville proposera 72 places, dont 60 en soutien aux aînés en perte d’autonomie et 12 places alternatives pour des adultes vivant une déficience physique, intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Toutefois, considérant l’enjeu de personnel, l’ouverture de places se fera graduellement. Au départ, on ouvrira 24 places, 12 pour les aînés et 12 autres pour la clientèle présentant une déficience physique, intellectuelle ou un TSA. 

« Concernant le personnel, nous serons prêts pour ouvrir les 24 lits prévus. Ensuite, on va poursuivre les affichages afin de pourvoir les postes manquants et ouvrir des places supplémentaires », indique Marie-Pierre Mailhot, directrice adjointe à l’hébergement zone sud au CIUSSS MCQ.

L’organisation, dit-elle, ne ménage pas efforts en ce sens. « On travaille fort, on mène une campagne Fiers de travailler en CHSLD, on travaille fort pour la rétention de notre personnel. On veut que les gens soient bien dans notre milieu pour venir travailler », confie-t-elle, précisant que des séances d’information ont été tenues pour sensibiliser le personnel à ce qu’est le travail en maison des aînés. « On a plusieurs stratégies en place pour permettre d’ouvrir les places le plus rapidement possible », ajoute-t-elle. 

La livraison du bâtiment est prévue quelque part à l’automne, moment où le CIUSSS MCQ en prendra possession. « On ne donne cependant aucune date précise, car il y a beaucoup d’impondérables, signale Dave Hamel, chef de projet à la Société québécoise des infrastructures (SQI). Mais c’est bien avancé, au niveau de la construction, il ne reste pas grand-chose à faire. »

Le chantier, somme toute, s’est bien déroulé. Mais, note-t-il, on a dû faire face à certains enjeux, comme les délais d’approvisionnement, une situation mondiale.

Commentant le projet, le député Eric Lefebvre était tout sourire. « C’est une excellente nouvelle pour la région. On parle de 60 places pour les aînés et 12 places pour les gens ayant une déficience intellectuelle, une déficience physique, un trouble du spectre de l’autisme. Nous ouvrirons pour commencer les 12 places alternatives et 12 places pour les aînés et nous poursuivrons de façon évolutive par la suite. Une excellente nouvelle pour nos aînés.Ils retrouveront un peu ce qu’ils retrouvent à la maison. Nos aînés sont les gens qui ont bâti le Québec, on se doit de leur fournir des milieux de vie convenables », fait-il valoir.

L’élu d’Arthabaska ne peut s’avancer sur le moment où toutes les places seront occupées. « On n’a pas de date. Nous y allons de façon progressive, au fur et à mesure, car on a un défi au niveau de la main-d’œuvre. Il faut s’assurer que les employés qu’on amène ici ne privent pas d’autres institutions du CIUSSS et au privé », explique-t-il.

Des stratégies, ajoute-t-il, sont mises de l’avant au CIUSSS pour la mise en place et l’accueil de nouveaux employés, pour la formation accélérée de préposés aux bénéficiaires et pour le recrutement à l’étranger.

Entre la livraison du bâtiment par la SQI au CIUSSS qui en prendra alors possession, environ huit semaines s’écouleront avant une ouverture officielle, un délai nécessaire pour aménager les locaux et assurer la formation des employés.

Accompagné du directeur général de la Ville, Yves Arcand et de son attaché politique Benoît Plamondon, le maire Antoine Tardif a bien aimé ce qu’il a constaté lors de la visite. « C’est impressionnant la qualité de la construction et les soins qui pourront y être dispensés », observe-t-il.

Un tel projet apparaît bien essentiel. « Les besoins sont grands auprès de notre population en termes de logements et de soins de santé. Aujourd’hui, ce sont de nouvelles unités qui s’ajoutent, j’en suis bien content. Cela s’ajoute à deux CHSLD qu’on a à Victoriaville et qui sont de très bonne qualité avec l’importante Fondation de l’Ermitage qui les soutient dans leurs différents projets. Je suis heureux de l’offre que nous aurons pour nos citoyens à Victoriaville », exprime-t-il. 

Approche et philosophie

La Maison des aînés et alternative, rappelle le CIUSSS MCQ, propose une approche qui prône le respect au rythme de vie où l’unicité du résident est reconnue.

On y favorise l’inclusion, la participation sociale, de même que le maintien des capacités. La dimension humaine, note-t-on, sera au cœur des relations entre les résidents, leurs proches, le personnel et la communauté.

La philosophie est ainsi orientée sur la qualité de vie des résidents tout en favorisant leur liberté et leur socialisation.

Par exemple, les résidents seront invités à participer aux repas et même à cuisiner avec leurs proches à la cuisinette spécialement aménagée.

La Maison des aînés et alternative se compose de maisonnées de 12 chambres individuelles avec toilettes et douches adaptées. Chaque maisonnée bénéficiera d’un espace commun et d’un accès aux balcons et à la cour intérieure.

Les familles des résidents et les proches aidants disposeront aussi d’un lieu pouvant même leur permettre d’y passer la nuit.

L’admission

L’admission à la Maison des aînés et alternative suit le même processus que pour une demande d’accès à l’hébergement en CHSLD. L’usager doit d’abord être évalué par un intervenant social dans un CLSC qui pourra ainsi déterminer la solution la mieux adaptée à ses besoins.