Une vitrine internationale pour des initiatives d’ici

Devant des participants de plusieurs coins francophones du globe, le Service d’entraide des Hauts reliefs en partenariat avec la Sécurité alimentaire de Victoriaville a remporté un prix d’excellence dans la catégorie Communauté conviviale et solidaire pour les municipalités de moins de 5000 habitants.

Le prix a été remis lors du 12e colloque francophone international des Villes et villages en santé aux municipalités de Chesterville, Notre-Dame-de-Ham, Ham-Nord et Saints-Martyrs-Canadiens.

Avec la Sécurité alimentaire ces municipalités tenaient à offrir une aide alimentaire de proximité à leurs citoyens en milieu rural, un point de chute ayant été créé à Notre-Dame-de-Ham.

Le nombre d’usagers dans certains milieux a quadruplé, ce qui démontre la pertinence du service pour des gens qui n’ont plus à parcourir de longues distances afin d’obtenir de l’aide alimentaire. Un service de distribution à domicile a même été proposé aux personnes sans moyen de transport ou avec une limitation physique.

Le Service d’entraide des Hauts Reliefs est à élaborer de nouveaux partenariats avec d’autres organismes de la région, comme le Mouvement d’entraide communautaire et social de Victoriaville, les Cuisines collectives et Par-Enjeux.

D’autres initiatives

Le colloque international a aussi permis à la Ville de Victoriaville de faire connaître son mouvement Hop la Ville, la chargée de projet, Marie-Pier Genois-Gélinas ayant été invitée à en expliquer les volets et activités.

La «cococoach» Francine Rainville, de Saint-Christophe-d’Arthabaska s’attend aussi à ce que cette initiative lancée l’été dernier dans sa cour, le poulailler des «Cocoresponsables», fasse éclore d’autres projets du genre. Huit familles de voisins (15 adultes et 6 enfants) se partagent les corvées liées à l’entretien d’un poulailler collectif abritant 18 poules.

«Parce qu’une poule donne coco, mais aussi caca…», dit Mme Rainville en riant. Chaque famille a sa douzaine d’œufs frais chaque semaine. En alternance aux huit semaines, la famille a la responsabilité de l’entretien quotidien des installations pendant toute une semaine et du grand ménage dominical.

Des gens de tous les pays représentés au colloque se sont attardés au kiosque où se trouvait Mme Rainville pour s’enquérir des détails de cette initiative. «Le projet est en train de devenir plus grand que moi», dit Mme Rainville, heureuse qu’il soit facilement exportable.

Elle poursuit en disant que, au-delà des œufs que procurent les poules, c’est tout un mouvement de voisinage solidaire qui est en train de se créer autour de chez elle.

«Ça crée un sentiment de partage. Peut-être que le poulailler aura été une bougie d’allumage pour d’autres initiatives. On est en train d’examiner d’autres possibilités comme l’installation de ruches. On pourrait aussi penser à dresser une liste de biens ou d’outils que l’on pourrait prêter. Le voisinage solidaire accentue le sentiment de confiance et de sécurité entre voisins», dit-elle.