Une vitalité entrepreneuriale soutenue
VICTORIAVILLE. Victoriaville fait encore très bonne figure à cet annuel classement des villes entrepreneuriales 2014 de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). À l’échelle canadienne, toutes tailles confondues, elle se situe au 23e rang des 121 villes. Au Québec, elle occupe le 4e rang, derrière Thetford Mines, Saint-Georges et Rouyn-Noranda. Des résultats qui réjouissent et réconfortent un commissaire industriel comme René Thivierge, directeur général de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR)
Ces données annuelles, M. Thivierge les examine annuellement, depuis 2009, en fait, où Victoriaville, en conférence de presse, avait fait grand cas de sa 3e position au Québec et sa 7e au Canada.
M. Thivierge dit que dans ce classement, Victoriaville maintient une stabilité, se tenant toujours au-dessus de la moyenne. Et c’est ce qui le rassure.
Il y a des villes, dit-il, qui pour une année se hissent au premier rang et dégringolent ensuite. «Elles peuvent se retrouver dans le haut du classement avec un gros projet, comme ça avait été le cas pour Joliette en 2009.»
Chaque année, pour confectionner ce classement et mesurer la vitalité de la fibre entrepreneuriale des principales villes canadiennes, la FCEI, mesure 14 indicateurs différents. Avec, par exemple, le nombre d’établissements commerciaux par habitant, le pourcentage de travailleurs autonomes, les prévisions de rendement des entreprises, le nombre de permis de construction commerciale, industrielle et institutionnelle, la satisfaction à l’égard de la vie, les coûts de l’administration municipale, la Fédération crée un indice entrepreneurial.
Une note globale de 60%
Victoriaville a obtenu une note globale de 60% cette année, un peu moins élevée que l’an dernier (62,2%… qui constituait son record en six ans d’ailleurs), mais plus élevée que les trois années précédentes.
Ce qui maintient Victoriaville au top 10 des villes les plus entrepreneuriales au Québec est en partie attribuable au fait que les élus victoriavillois donnent aux intervenants économiques les moyens de répondre aux besoins qu’expriment les entrepreneurs, affirme le directeur général de la CDEVR.
«Et cela a commencé avec le conseil municipal de l’ex-maire Roger Richard. À cela s’ajoute aujourd’hui le dynamisme que projette, partout, l’image du maire Alain Rayes. L’annonce de l’installation d’une grande entreprise comme Sural créée par ailleurs une belle conjoncture. Les gens se disent que ça va bien à Victoriaville et qu’il serait intéressant de s’y établir», explique M. Thivierge, parlant aussi d’une augmentation de la valeur des bâtiments.
Il donne l’exemple des «outils» que la Ville de Victoriaville met à la disposition des promoteurs, évoquant la création de l’Écoparc industriel ainsi que la création du parc industriel en bordure de l’autoroute 20 (Daveluyville, Sainte-Anne-du-Sault, Victoriaville, le tiers de ses 3 millions de pieds carrés étant déjà réservé par des entreprises. «Au récent colloque sur les parcs industriels, Victoriaville a servi de modèle pour ces deux parcs», note M. Thivierge.
Il dit encore que l’imminente création d’un incubateur montre l’ouverture des élus de Victoriaville à l’entrepreneuriat. Mais même sans incubateur, précise M. Thivierge, on a pu favoriser le déménagement d’une petite entreprise montréalaise vers Victoriaville, GG Télécom, devenue maintenant une moyenne entreprise avec ses 80 employés.
Il parle aussi des mesures que la Ville de Victoriaville reconduit chaque année – crédits de taxes foncières – pour favoriser l’implantation d’entreprises dans le parc industriel P.-A.-Poirier.
Comment faire pour se hisser encore plus haut dans le palmarès?, a demandé le maire Rayes à M. Thivierge. La réponse lui est d’abord réservée.
Le classement de Victoriaville au rapport de la FCEI
3e au Québec et 7e au Canada avec une note de 61% en 2009
3e au Québec et 12e au Canada avec une note de 58,1% en 2010
9e au Québec et 36e au Canada avec une note de 53% en 2011
3e au Québec et 15e au Canada avec une note de 54% en 2012
4e au Québec et 13e au Canada avec une note de 62,2% en 2013