Une médaille pour deux anciennes enseignantes
Deux aînées de Victoriaville, membres de l’Association des retraités de l’enseignement du Québec (AREQ), Denise Leblanc et Noëlla Larochelle-Bédard, ont reçu il y a quelques jours la médaille du lieutenant-gouverneur.
Si habituellement ces récompenses sont remises en personne lors d’une cérémonie, cette année, il en va autrement, COVID-19 oblige. C’est donc par la poste que chacune des deux dames a reçu sa propre médaille. L’honneur et la fierté n’en sont pas moindres pour ces deux femmes qui ont passé une grande partie de leur vie dans l’enseignement.
Denise Leblanc a été bien surprise lorsqu’elle a vu, dans son courrier, le 9 avril dernier, une belle grande enveloppe. Encore plus lorsqu’elle a ouvert le paquet et découvert la médaille accompagnée d’une lettre signée du lieutenant-gouverneur du Québec, Michel Doyon, et d’un certificat. Elle savait bien que sa candidature avait été proposée par l’AREQ, mais n’avait pas eu de nouvelles depuis.
Cette récompense vient reconnaître son travail du côté de l’enseignement. Mme Leblanc a enseigné à Victoriaville, à l’école Sainte-Famille, Saint-Alphonse (qui accueille maintenant la CSBF) et Mgr-Milot, avant de se marier en 1960. Elle a alors laissé le métier une dizaine d’années, le temps d’avoir ses enfants et de compléter ses études universitaires en adaptation scolaire.
C’est en 1970 qu’elle est revenue au travail, dans son champ d’études universitaires, et ce, durant 13 ans. À la suite de cela, en 1983, à cause d’un surplus de personnel en adaptation scolaire, elle est retournée à l’enseignement régulier à l’école Saint-David, puis à l’école Pie-X, où elle a terminé sa carrière en 1996.
À la retraite, elle est demeurée active, notamment au sein de l’AREQ, mais également au Carrefour d’entraide bénévole, où elle est maintenant (du moins lorsqu’elle n’est pas confinée) ambassadrice. «Cela après avoir livré la popote roulante pendant 18 ans avec mon mari et fait deux mandats au sein du conseil d’administration», précise-t-elle.
Âgée de 82 ans, elle demeure bien active même si ses sorties sont maintenant interrompues avec le confinement des 70 ans et plus. «Mais on vit ça très bien. On habite dans une maison intergénérationnelle avec mon fils», explique la dame qui regarde les bons côtés de la chose. Mais n’empêche qu’elle a bien hâte de reprendre ses activités bénévoles. Alors, une cérémonie aura certainement lieu pour reconnaitre sa récompense, tout comme pour sa collègue de l’association.
Noëlla Larochelle-Bédard
La femme de 89 ans ne pouvait être plus contente et enthousiaste de recevoir la médaille du lieutenant-gouverneur. Mais le plus drôle, c’est qu’elle a bien failli ne pas l’avoir.
En effet, depuis le début de l’année 2020, elle a laissé sa maison pour emménager dans un logement de la Villa St-Georges. Elle avait appris que Denise avait reçu la sienne, mais, de son côté, pas de nouvelles. C’est cinq jours plus tard que sa nièce, passant devant son ancienne maison, a vu une grande enveloppe dans la boîte aux lettres et a décidé de lui apporter. C’était la médaille. «Avec un beau mot du lieutenant-gouverneur», souligne-t-elle.
Pour Mme Larochelle-Bédard, son histoire est plus courte, mais tout autant méritoire. De son côté, elle a enseigné pendant 39 ans, dans une classe de première année, à l’école Saint-David de Victoriaville. «J’ai même enseigné à mes garçons», dit-elle fièrement.
Pour elle, l’enseignement aura été un merveilleux pan de sa vie et elle a beaucoup aimé, chaque année, la trentaine d’élèves qu’elle avait dans sa classe.
La dame a également été très active en paroisse, du côté de l’ancienne église Saints-Martyrs-Canadiens, où elle a longtemps fait les lectures.
Elle est bien entendu très heureuse d’avoir reçu la médaille, elle qui, dans son nouvel environnement de vie, a un peu perdu ses repères. Et en ces temps de confinement, pas facile de socialiser avec les autres personnes. «C’est un baume pour moi que d’avoir cette reconnaissance», a-t-elle indiqué. Toutefois, elle a bien hâte que toute cette histoire de pandémie soit chose du passé afin qu’elle puisse revoir ses enfants et ses petits-enfants dont elle s’ennuie tant.