Une manifestation festive et solidaire pour les employés du CSSBF
C’est dans une ambiance des Fêtes que quelques centaines d’enseignants et membres du personnel de soutien du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF-CSQ) ont participé à un rassemblement, lundi avant-midi, dans le stationnement du Pavillon Agri-Sports de Victoriaville.
Avec en plus les lignes de piquetage en cours sur la rue Notre-Dame, le boulevard Jutras et le boulevard des Bois-Francs, ce sont plus de 1000 syndiqués qui réclamaient de meilleures conditions de travail. Alors que les enseignants en étaient à leur troisième séquence de grève, les porte-parole syndicaux ont martelé leur message de solidarité, lançant un appel au gouvernement du Québec afin d’en arriver à un règlement le plus tôt possible.
« On veut vraiment qu’un accord soit conclu avant Noël. Les enseignants font beaucoup de sacrifices actuellement afin de faire entendre leurs voix, mais c’est le temps que ça se termine. Malheureusement, nous n’avons pas de nouvelles du député Eric Lefebvre. Mais on continue à marteler notre message et l’appui de la population nous fait chaud au coeur », a mentionné Nancie Lafond, présidente du SEBF-CSQ.
Un des thèmes majeurs abordés par le syndicat est le concept des classes équilibrées, avec en toile de fond un manque de ressources majeur. « C’est difficile d’atteindre nos objectifs avec les conditions actuelles. Il y a trop d’élèves dans nos classes et ça devient épuisant pour nos enseignants », a résumé Mme Lafond.
Nathalie Lacourse, présidente du personnel de soutien scolaire des Bois-Francs, a affirmé que la mobilisation est toujours élevée au sein des syndiqués. « Nous n’abandonnerons pas. On continue de se battre avec respect et dignité », a-t-elle dit.
Mme Lacourse fait valoir qu’un nombre grandissant de syndiqués, qui doivent composer avec un horaire à temps partiel, doivent demander de l’aide alimentaire ou avoir un second emploi. « Si on veut conserver notre personnel et attirer la relève, le gouvernement doit être à l’écoute et rectifier la situation afin de freiner l’exode actuel », a-t-elle lancé.
Mme Lafond admire grandement le courage des enseignants qui, selon elle, font preuve d’un engagement hors pair. Elle espère que le gouvernement tiendra davantage compte des priorités établies par le syndicat. « On tient le système de l’éducation à bout de bras. Nous sommes fatigués et il faut que ça change maintenant. En attendant, nous continuons à nous tenir debout. »