Une «guenille» comme drapeau

DRAPEAU. Selon l’article 11 de la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec, «tout drapeau déployé doit être conforme aux normes du Bureau de normalisation du Québec. Il doit aussi être exempt de déchirure ou de lacération».

Il est en bien piètre état celui qui flotte au mât du bureau victoriavillois du Centre Maurice Jeunesse, s’indigne Pierre Carisse.

Il a multiplié les démarches pour que le Centre jeunesse fasse disparaître ce qu’il appelle une «guenille», un «torchon». D’autant qu’il sait que le bureau de la députée Roy a fait parvenir un drapeau neuf à l’institution.

«Il me semble que c’est de défendre l’indéfendable qu’un bureau de député ait à fournir un drapeau à une institution gouvernementale!»

M. Carisse avait d’abord fait parvenir un courriel au CIUSSS le 18 juillet, dénonçant le piteux état du drapeau du Québec. Il s’est rendu à deux reprises dans les bureaux du Centre jeunesse où la réceptionniste lui aurait confirmé que l’établissement avait reçu un fleurdelisé neuf. «Mais il semble avoir été tabletté!», dit M. Carisse.

Lauréat d’un prix Hommage-Bénévolat Québec pour ses années d’engagement à la Maison d’école de rang Cinq-Chicots, M. Carisse rappelle que chaque année, le 24 juin, s’y déroule la cérémonie du Salut au drapeau… «auquel on doit respect».

Il fallait, selon lui, aller jusqu’à dénoncer le cas sur la place publique pour secouer l’indifférence, conclut M. Carisse.