Une étude confirme une problématique de bruit à Warwick
WARWICK. Une étude, réalisée en octobre et en novembre, confirme une problématique de bruit pour des citoyens du secteur de la rue Héneault à proximité du parc industriel Léo-Beauchesne de Warwick. Les résultats de l’étude ont été présentés, lundi soir, lors d’une séance d’information à la Salle du Canton. Une vingtaine de citoyens ont répondu à l’appel.
«L’étude révèle une problématique. À Warwick, on accepte 55 décibels et moins. Dans certains cas, on enregistre une moyenne de 66 décibels», a indiqué Véronique Tétrault, directrice de l’urbanisme et agente de développement.
Une firme professionnelle a réalisé l’étude, tant de jour que de nuit, au cours des mois d’octobre et de novembre.
Avant la présentation des résultats de l’étude aux citoyens, les autorités municipales ont rencontré, quelque temps auparavant, les dirigeants des entreprises concernées. Ceux-ci ont fait preuve d’ouverture, assure le maire Diego Scalzo. «Les entreprises ont très bien collaboré. On trouvera des solutions. Je suis confiant, les citoyens de ce secteur pourront prendre un verre sur leur terrasse en toute quiétude», a fait valoir le maire de Warwick, bien conscient que la situation relève d’un problème d’aménagement du territoire. «Si c’était à refaire, on ferait les choses autrement, a-t-il précisé. Les entreprises se situent dans un parc industriel. Elles ont la permission de produire un certain niveau de bruit. Mais il y a un quartier résidentiel à proximité.»
Des mesures d’atténuation
Pour réduire l’impact sonore et améliorer la qualité de vie des citoyens, le conseil municipal a prévu deux niveaux d’intervention, à commencer par les entreprises.
«Pour trouver des solutions, il fallait s’adresser aux entreprises», a souligné Véronique Tétrault, indiquant que des mesures seraient mises en place dans les prochains mois.
«On invite les entreprises à opter pour une communication par téléphone plutôt que par intercom. Les véhicules en marche ne prendront plus place devant les entreprises, mais derrière pour qu’ils soient plus éloignés des résidences. Les portes des entreprises devraient aussi être fermées en permanence après la mise en place d’un système de ventilation performant et non bruyant», a fait savoir la directrice de l’urbanisme.
La modification de l’alarme de recul des véhicules pour un signal moins «agressif» figure aussi parmi les solutions envisagées.
Ces mesures, croit-on, contribueraient à une réduction significative du bruit. «On pourrait réduire le bruit de 12 décibels et peut-être davantage», a confié Mme Tétrault.
Les entreprises pourraient devoir investir, et la Ville, a signalé le maire Scalzo, se dit prête à collaborer.
Avant d’entreprendre un second niveau d’intervention, on évaluera au cours de la saison estivale l’impact des mesures identifiées. Voilà pourquoi la Ville compte sur la collaboration des citoyens. «Ne vous gênez pas pour nous aviser d’une situation problématique. Vous êtes nos yeux et nos oreilles. On verra cet été si les entreprises respectent les engagements. S’il y a des plaintes, on effectuera un suivi», a confié Véronique Tétrault aux citoyens présents.
«Si les citoyens constatent un bruit inacceptable à une heure inappropriée, qu’ils nous contactent, a renchéri le maire. Ce qu’on souhaite, c’est une meilleure qualité de vie, voilà ce qu’on veut. C’est le but d’une ville, qu’on soit heureux.»
La Ville de Warwick envisage une autre alternative advenant que le problème de bruit persiste. «Si les mesures prévues ne suffisaient pas, on envisagerait alors l’aménagement d’un mur acoustique pour couper le bruit dans ce secteur», a mentionné le maire Diego Scalzo, tout en faisant remarquer que cela représenterait un investissement dans les six chiffres.
«Et ce mur haut de quatre mètres pourrait constituer une nuisance visuelle», a observé la directrice de l’urbanisme.
Une rencontre constructive
En rencontrant ses citoyens, les élus, en plus de présenter les résultats de l’étude, tenaient à échanger avec eux. «On voulait les entendre sur les résultats, sur ce qu’ils pensaient, s’ils croyaient que c’était réaliste, s’il y avait des aspects qui n’avaient pas été traités, a expliqué le maire Scalzo, heureux du déroulement de la rencontre qui a duré une quarantaine de minutes.
«Je pense que cela a été constructif, a-t-il noté. On a établi un dialogue. Je crois que c’est important.»
L’un des citoyens a toutefois fait remarquer l’absence des représentants des entreprises. «Je m’attendais à ce qu’ils y soient. J’aurais aimé qu’ils viennent confirmer ce qu’ils feront», a-t-il signalé.
«Ils auraient pu venir. On ne leur a pas dit de ne pas se présenter, a répondu le maire de Warwick. Mais en tout temps, vous pouvez venir nous voir en cas de problème.»