Une belle vie sur l’avenue Pie-X

Benoît Lamontagne et son épouse Louisette ont longtemps habité et travaillé au 20, avenue Pie-X à Victoriaville où ils ont eu une belle et active vie.

En effet, pendant 36 ans, M. Lamontagne a opéré le garage Ben et Louisette Lamontagne à cet endroit. Il a vendu le tout il y a deux ans, mais demeure toujours à Victoriaville dans un appartement.

Il a gardé un attachement pour l’endroit et lorsqu’il a appris que la maison qu’il a habitée des décennies avec sa famille (qui servait également de département des pièces) accueillerait une pâtisserie, il a voulu être le premier client à y faire des achats.

Ainsi, le 2 décembre dernier, il a été le premier à fièrement franchir les portes des Pâtisseries de Coraly. Il a fait le tour avec intérêt avant de repartir avec ses achats ; une baguette et des croissants qu’il a donnés aux dames qui servent les repas à sa résidence. « Je suis content d’avoir vendu, mais je vais quand même faire un tour quelques fois par semaine », confie-t-il.

M. Lamontagne, originaire de Saint-Appolinaire, est arrivé à Victoriaville à la fin des années 60. Le mécanicien venait alors s’occuper de l’entretien et la réparation de cinq camions que venait d’acheter la compagnie de transport pour laquelle il travaillait. Lorsque celle-ci a voulu rapatrier les opérations à Saint-Appolinaire, Benoit, qui était bien installé avec sa femme et ses trois enfants, a décidé de demeurer à Victo et a loué le garage afin d’y démarrer son entreprise en 1969. « C’était la Caisse d’entraide économique qui occupait la maison à l’époque », se souvient-il. 

C’est dans les camions Mack qu’il s’est spécialisé. Il en a vu bon nombre et offrait toujours un bon service. Le travail ne lui faisait pas peur, de même qu’à son épouse qui l’appuyait dans le garage où il a employé jusqu’à sept mécaniciens.

Six jours par semaine, ils travaillaient de 8 h à 22 h. « On n’a jamais eu peur de ça », indique Louisette qui s’occuperait particulièrement du département des pièces. Le couple s’accordait quatre semaines de vacances par année : deux l’été et deux l’hiver.

Ils ont mis beaucoup de temps et investi dans le garage qui s’est amélioré et agrandi avec le temps. « On a fait notre chemin, tranquillement », ajoute Benoit en rappelant certaines anecdotes.

M. Lamontagne explique qu’au cours de toutes ces années, bien entendu, la technologie des camions a beaucoup évolué et demandait, à la fin, des formations régulières. 

Aujourd’hui âgé de 85 ans, M. Lamontagne est encore en pleine forme et profite de la vie et de la retraite avec son épouse Louisette (80 ans). Ils sont encore bien occupés, mais à autre chose que le travail et l’entreprise. Ils ne regrettent pas toutes les dures années de labeur dans leur garage, mais coulent aujourd’hui des jours heureux.