Une année « extrêmement chargée » pour le CETAB +
Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité, le CETAB + du Cégep de Victoriaville, a connu une année bien remplie et a considérablement réduit son déficit.
Le directeur par intérim, Normand Poniewiera, a brossé un portrait de la dernière année aux membres du conseil d’administration du Cégep réunis pour leur séance de novembre.
Pas moins de 22 événements ont été réalisés et 17 jours sur le terrain à la rencontre des producteurs. « On se promène beaucoup à travers le Québec. On donne aussi des cours à l’Institut national d’agriculture biologique (INAB). Trois colloques ont été organisés en plus des webinaires. Ce sont plus de 1700 participants qui ont pris part à l’une ou l’autre des activités. « L’année a été extrêmement chargée pour le CETAB +. On peut en être fier », a-t-il exprimé.
D’entrée de jeu, le directeur par intérim a parlé de l’année financière, une année « somme toute intéressante » par rapport à la précédente, alors que le déficit a été réduit, passant de 511 000 $ à 85 000 $.
La question du financement demeure toujours un défi, a-t-il souligné. Alors que le CETAB + a un chiffre d’affaires annuel tournant autour de 3 M $, il reçoit du gouvernement québécois un financement de base d’environ 400 000 $. « On doit donc aller chercher 2,6 M $, de l’argent qu’on réussit à aller chercher avec différents projets », a indiqué Normand Poniewiera.
Alors qu’un chantier sur la recherche au collégial a été lancé au printemps, le directeur par intérim du CETAB+ dit espérer une amélioration du financement, ce qui serait bon pour les trois centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) du Cégep. « À ce moment-ci, cependant, ça demeure un point d’interrogation », a-t-il dit.
Par ailleurs, le CETAB a un plan stratégique comportant 28 objectifs pour les cinq prochaines années. « Ça reste quand même ambitieux, d’autant qu’ils avaient été adoptés à l’époque dans un contexte où on n’entrevoyait pas un déficit de l’ampleur qu’on a connue l’an dernier », a observé Normand Poniewiera.
Des exemples
Le directeur par intérim a tenu a présenté quelques exemples de projets pour montrer aux administrateurs le travail qu’accomplissent les équipes du CETAB+.
Il a rappelé que le centre se divise en deux branches distinctes : les services techniques aux producteurs assurés par une équipe de conseillers agronomes et une équipe de recherche.
« L’équipe technique alimente l’équipe de recherche à partir des besoins des producteurs, des problématiques vécues sur le terrain, et de là, on dépose des projets de recherche afin de pouvoir les appliquer rapidement », a-t-il expliqué.
Normand Poniewiera a cité en exemple un projet concernant le maïs grains sans fumier en lien avec les problèmes de fertilisation que connaissent les producteurs biologiques.
Un autre projet consiste en l’aménagement de bandes fleuries pour favoriser la biodiversité. « On essaie de plus en plus sur les fermes agricoles d’avoir des aménagements favorisant la biodiversité plutôt que d’avoir de grandes terres sans bandes riveraines, sans aménagements pour les pollinisateurs. On revient un peu en arrière, à ce qui existait déjà à l’époque, en plantant des arbres, des bandes fleuries pour aider les champs et les pollinisateurs. On devrait donc avoir des plantes en meilleure santé », a-t-il exposé.