Un verger s’enracine au Jardin des rendez-vous
HORTICULTURE. Potager collectif aménagé l’an dernier à l’intersection de la rue Notre-Dame Est et du boulevard Labbé, le Jardin des rendez-vous vient de s’enrichir de près d’une quarantaine d’arbres desquels on pourra cueillir les fruits le temps venu.
La Ville de Victoriaville fait partie du club très sélect des 20 organisations canadiennes ayant pu bénéficier d’une subvention de 4000 $ d’Arbres Canada.
Au total la Ville a investi autour de 25 000 $ (en achats de matériaux et mobiliers) pour cette deuxième phase, a indiqué Serge Cyr, directeur du service de l’environnement de la Ville, annonçant que l’été prochain, autre «rendez-vous» serait donné pour l’annonce d’une troisième phase.
Avec l’aide des gens du Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique (CETAB+), particulièrement du chargé de projet Yves Auger, la Ville a agrandi son Jardin des rendez-vous de quelque 35 000 pieds carrés pour y implanter une variété d’arbres fruitiers, merisiers, cerisiers, cassiers, bleuetiers, groseilliers, pommiers.
Yves Auger a expliqué qu’entre les arbres, on avait aussi installé des plantes pour attirer les insectes bénéfiques… et repousser les nuisibles. On a aussi choisi des espèces et des cultivars résistants, à la tavelure pour les pommiers, notamment.
Il a également expliqué que ce nouveau verger avait été conçu en huit îlots d’arbres et d’arbustes fruitiers. Du premier au huitième, il y a gradation quant au degré de difficulté de la culture, le verger possédant une mission pédagogique.
Pour les premiers îlots, il s’agit d’observer et de prendre connaissance des panneaux explicatifs. Mais pour les derniers îlots, incluant ces pommiers cultivés en palissage, des ateliers devraient être organisés cet automne sur, par exemple, la taille des arbres.
«On souhaiterait que les citoyens fassent du copier-coller, s’inspirant du verger pour faire la même chose chez eux», a dit Serge Cyr.
Il en parle comme d’un verger agroécologique, puisqu’il allie les fonctions alimentaires et environnementales.
Le maire André Bellavance a dit que le Jardin des rendez-vous était en train de faire des petits, stimulant les projets d’agriculture urbaine. De plus en plus, a-t-il dit, des organisations, des commerces sont en train de troquer plantes ornementales contre comestibles.
Le verger du Jardin des rendez-vous a nécessité la collaboration d’une vingtaine de personnes, de nombreux partenaires dont la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) puisque c’est sur son terrain qu’il prend racine.
La présidente, Paulette Simard-Rancourt, a dit que le verger faisait œuvre d’éducation en ce qu’il favorisait l’amélioration des conditions de vie et le mieux-être de la population. Il était donc facile pour la CSBF d’adhérer à ce projet.