Un prix et la retraite pour Richard Pedneault

Le directeur et conservateur du Musée Laurier de Victoriaville, Richard Pedneault, a reçu le prix Robert-Lionel-Séguin des Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec (APMAQ) au Monastère des Augustines à Québec. Invité à commenter cette récompense, le lauréat en a profité pour annoncer son départ à la retraite dans un an.

:«Ce prix me donne une tape dans le dos pour continuer un an encore», a-t-il mentionné sans hésitation. Ainsi, lorsqu’il quittera, le 31 décembre 2017, il aura cumulé 30 ans de service au Musée Laurier qu’il a su mettre en valeur avec des moyens limités et beaucoup de détermination. À son actif, il ne faut également pas oublier l’achat et la transformation de l’Hôtel des Postes en lieu d’exposition de même que l’acquisition de la maison Fleury qui accueille aujourd’hui des activités culturelles diverses. De nombreux autres engagements dans différents comités locaux, régionaux, provinciaux et internationaux font aussi partie de ses réalisations.

M. Pedneault a expliqué que ce sont des problèmes cardiaques, survenus en mai dernier, qui ont été l’élément déclencheur de cette décision de retraiter. «J’aime mon travail, mais il y a toujours ce stress d’être disponible 24 h sur 24, 365 jours par semaine. Et la santé ne suit plus», a-t-il expliqué.

Aujourd’hui âgé de 66 ans, il se considère mûr pour passer le flambeau. D’ailleurs, le conseil d’administration du Musée a déjà entrepris des démarches pour lui trouver un remplaçant, ce qui ne sera pas évident puisque la tâche qu’il abat chaque jour est colossale.

Il n’a pas l’intention de s’ennuyer une fois qu’il aura remis les clés des lieux et envisage la photo, l’écriture et le dessin comme passe-temps. On le verrait aussi très bien comme conférencier à cause de ses connaissances variées sur différents sujets et même consultant en muséologie, pourquoi pas.

Il aura réussi à amener l’institution muséale un peu plus loin et a bien l’intention de laisser le tout en bon ordre lorsqu’il quittera. Il y a un seul projet qu’il n’aura vraisemblablement pas le temps de compléter : la grange Fleury qu’il aurait voulu mettre à niveau et utiliser (avec la maison Fleury) comme musée et théâtre participatif.

Une récompense

Ce prix qu’il a reçu de l’APMAQ vient reconnaître le travail et l’engagement d’une vie d’un individu qui, d’une manière tenace et persévérante, a contribué par ses actions à la valorisation, la sauvegarde et l’utilisation judicieuse du patrimoine bâti. «Le lauréat 2016 a démontré, sur près de 30 ans, un engagement indéfectible à la cause du patrimoine en contribuant à la sauvegarde et à la mise en valeur de nombreux bâtiments de son quartier et à la valorisation du rôle que jouent le patrimoine et la culture dans le développement socio-économique d’une collectivité… Le lauréat a été au cœur d’une diversité d’initiatives culturelles qui illustrent une vision élargie de ce que doit être le patrimoine vivant d’une collectivité.» «Ce prix vient récompenser mes 29 ans d’efforts», a souligné le principal intéressé.