Un infirmier radié six mois pour avoir frappé un patient
Le Conseil de discipline de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a imposé à Jeyson Racine, infirmier travaillant à l’urgence de l’hôpital de Thetford Mines, une radiation temporaire de six mois pour avoir fait preuve de violence physique à l’égard d’un patient.
Les faits reprochés se sont produits le 30 janvier 2023, vers 19 h. Ce soir-là, des ambulanciers accompagnés de policiers se sont présentés à l’urgence avec un individu démontrant des signes d’intoxication avancée et d’agressivité.
Dans un document obtenu par le Courrier Frontenac, on apprend qu’il était à ce moment hébergé dans un centre de thérapie pour les personnes ayant des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie et qu’il s’agissait d’une troisième consultation en moins de 36 heures, dans un contexte de rechute.
Il est révélé que l’homme était intoxiqué et agité. Il criait et insultait le personnel tout en se débattant. Alors qu’il était couché sur une civière et maîtrisé par des agents de sécurité ainsi que plusieurs membres du personnel pour le contentionner, il a craché au visage de l’infirmier Racine, pourtant protégé par un masque et des lunettes. Sans délai, ce dernier a utilisé une force injustifiée pour le frapper au visage.
Rapidement, l’un des ambulanciers s’est rué sur l’infirmier pour l’éloigner de la civière et le diriger vers une salle adjacente. Le patient, quant à lui, a été transporté dans un autre local. Une petite lacération ainsi qu’un saignement au niveau de la lèvre ont été constatés.
L’infirmier a contacté sa supérieure vers 20 h 30 pour l’informer de la situation. Les policiers ont été rappelés sur les lieux pour, entre autres, le rencontrer. Aucune accusation criminelle n’a cependant été portée contre les personnes impliquées.
À la suite des événements, l’employeur a imposé à Jeyson Racine une suspension sans solde d’un mois et l’a obligé à suivre plusieurs formations afin de pouvoir réintégrer son poste.
Plusieurs facteurs atténuants ont été retenus par le Conseil de discipline, tels que les circonstances entourant les manquements commis, le fait que l’infirmier n’ait pas agi de manière préméditée ou par esprit de vengeance, l’autodénonciation immédiate auprès de sa supérieure, son intention de plaider coupable à la première occasion, sa pleine collaboration à l’enquête, ainsi que les regrets, les remords et la honte exprimés à plusieurs reprises.