« Un goût de miel » à découvrir

Herboriste de formation, Nathalie Massé a transformé son entreprise Les herbes aux soins, laquelle est récemment devenue Un goût de miel. L’entreprise, qui propose une large variété de produits, vaut bien le détour dans le rang des Chalets, non loin du village de Sainte-Clotilde-de-Horton.

Un retour dans le temps permet d’apprendre que tout a commencé en 2011 pour Nathalie Massé. « Étant herboriste, j’ai des jardins de plantes médicinales. Je fais de la culture et de la récolte. Je fais beaucoup de transformation thérapeutique et cosmétique. Ça a commencé ainsi à Sainte-Clotilde-de-Horton sur cette propriété que nous avons achetée il y a une quinzaine d’années », raconte-t-elle. Arrive 2014 où Nathalie installe quelques ruches dans les jardins, trois précisément. « La transition a commencé là, mais je l’ignorais à l’époque, dit-elle. La première année, tu ne sais pas trop ce que tu es en train de faire, tu ouvres une ruche et wow! C’est extraordinaire, sauf que tu ne sais pas trop ce qui se passe réellement. »

Pour en apprendre davantage, Nathalie Massé s’inscrit au Collège d’Alma à une formation sur l’exploitation d’une entreprise apicole. « On y apprend toutes sortes de choses. Après, quand tu ouvres la ruche, tu observes et tu sais ce qui est en train de se passer, tu es en mesure d’avoir une longueur d’avance sur ce qui va arriver », note-t-elle. Elle constate de fil en aiguille que les abeilles, c’est vivant et qu’elle doit s’en occuper. « Ça a commencé à prendre le dessus sur les autres opérations. Il nous a fallu faire des choix », souligne-t-elle. Ainsi 2018 représente en quelque sorte la croisée des chemins. « On se dit alors, soit on ralentit et on prend un recul ou on y va. On a décidé d’y aller », relate-t-elle.

Nathalie Massé entreprend donc les démarches pour la construction de la miellerie. La construction débute à l’automne 2019 pour se terminer, malgré l’arrivée de la COVID, au cours de l’année 2020. « Maintenant, dit-elle, on a tout sous un même toit, dont une cuisine de transformation alimentaire, on transforme le miel, on cuisine le miel. On récolte ce qu’il y a dans les jardins pour en faire aussi de la transformation. » Des trois ruches qu’elle possédait au départ, Nathalie en compte maintenant une quarantaine réparties sur trois sites à Sainte-Clotilde-de-Horton et à Saint-Samuel.

Elle utilise le miel, mais aussi ce qu’elle récolte dans ses jardins. « Quand c’est le temps des rosiers, on fait de la gelée de pétales de roses, quand c’est le temps des pommes, on fait de la gelée de pommettes. On fait avec ce qu’on récolte. On n’a pas de grandes cultures, de grands champs, mais je mise sur la plus-value. Les gens sont contents, surpris de ce qu’ils retrouvent », observe-t-elle.

Ainsi, presque tous les produits ont une touche de miel. « La plupart du temps, on ajoute du miel dans nos produits, même dans nos savons. Ce n’est certainement pas la composante principale, mais on essaie d’y mettre un petit goût de miel ici et là », confie-t-il, d’où le nom de l’entreprise. « En fait, j’adorais, à l’origine, le nom de mon entreprise Les herbes aux soins, mais je me rendais bien compte dans les dernières années qu’on avait évolué d’une certaine façon si bien que ça n’avait plus autant de sens. Le nom Un goût de miel, c’était la chose à faire », assure-t-elle.

En visitant Nathalie chez elle, la clientèle découvrira une grande variété de produits différents. « On a  différentes sortes de miel, vu qu’on le transforme et le cuisine. J’y ajoute des huiles essentielles, des plantes, des purées de fruits dans les miels pour me différencier et sortir du traditionnel miel », explique-t-elle.

Elle propose ainsi des produits disponibles à l’année, une cinquantaine, et d’autres saisonniers.

La Balade gourmande constituera une belle occasion pour visiter Nathalie Massé. Après avoir tenu un kiosque au Pavillon Arthabaska, elle reçoit chez elle depuis l’an dernier les visiteurs de la Balade. « Les visiteurs sont curieux et heureux de voir la place. Ils sont agréablement surpris. Les gens aiment bien savoir qui est Nathalie et comment ça se fait chez elle et le genre d’installations. Quand les gens viennent ici, ils sont toujours très émerveillés », constate-t-elle.

Des ateliers

Les intéressés peuvent s’informer sur le fonctionnement des ruches. Nathalie Massé a élaboré l’atelier Une ruche, comment ça marche? Un atelier plus rapide sur les mille et un faits fascinants sur les abeilles a aussi été conçu pour les visites de groupe.  Les présentations prennent toujours fin avec une dégustation de miel, au grand plaisir des gens.

Un goût de miel dispose d’une boutique en ligne sur son site Internet www.ungoutdemiel.com.

Nathalie Massé a aussi développé, il y a six ans, un service libre-service qui fonctionne bien. « En dehors des heures d’ouverture, les clients peuvent venir chercher leurs trucs au kiosque libre-service. Ils vont m’écrire au préalable ou me téléphoner, je leur prépare leurs achats et les place dans le kiosque libre-service. Je ne suis pas obligé d’être toujours sur place. Cette année, on a ajouté un petit congélateur, on peut avoir des produits congelés. Les gens peuvent passer après le travail par exemple. Ils écrivent pour une commande particulière ou sinon ils passent et prennent ce qu’ils veulent. Les gens apprécient beaucoup », mentionne-t-elle.

Perspectives

Comme elle mise sur la plus-value, sur l’expérience, sur le miel transformé, Nathalie Massé n’entrevoit pas une expansion à grande échelle. « Je ne veux pas avoir une miellerie dans toutes les villes, avoir des succursales un peu partout. Ce n’est pas mon but. Mes produits, on les retrouve déjà dans certains points de vente, notamment à Victoriaville. À 40 ruches, on n’en retrouvera pas dans toutes les épiceries. Et c’est bien correct ainsi. Mais c’est d’identifier dans les prochains mois et les prochaines années des endroits stratégiques. On mise sur l’expérience. J’ai trouvé ma niche », conclut-elle.