Un été de ventes de maisons à Victo

Victoriaville s’inscrit en tête des agglomérations s’étant le plus démarquée au Québec pour ce qui concerne les ventes de maisons au troisième trimestre de 2016. Il s’en est vendu 98 au cours de l’été. «Un bond impressionnant de 42%», note la Chambre immobilière du Centre-du-Québec.

Le courtier immobilier Guylain Ramsay se montre prudent quant à l’interprétation de ces données, puisque, précise-t-il, elles ne concernent qu’un seul trimestre.

«C’est un horizon trop court pour porter un jugement. On aura un portrait plus juste lorsqu’on aura les données sur l’année complète. Ça bouge beaucoup le marché immobilier! Une semaine, tu vends trois maisons, la semaine d’ensuite tu peux en vendre dix.»

Il observe toutefois que, depuis un an et demi, le marché victoriavillois jusqu’ici plus favorable aux acheteurs est en train de s’équilibrer.

Et parce que le marché était plus favorable aux acheteurs, cela a eu pour effet d’abaisser de 4% la valeur médiane des propriétés la portant à 144 000 $, comparativement à 175 000 $ dans l’agglomération drummondvilloise. Le prix médian au Québec se fixe à 228 593 $.

Le courtier ne croit pas que le resserrement des critères d’admissibilité aura de fâcheuses incidences sur le marché immobilier. «Ça n’est pas une bombe et je crois que les médias ont fait du sensationnalisme à ce propos.»

En dépit du fait que le nombre de ventes ait bondi au cours du dernier trimestre, reste que le délai de vente moyen s’établit à 119 jours, 13% de moins qu’à la même époque l’an dernier (136 jours à Drummondville).

Selon les données de la Chambre immobilière du Centre-du-Québec (CICQ), 313 propriétés unifamiliales (6% de moins que l’an dernier) seraient disponibles sur le marché victoriavillois comparativement à 588 pour celui de Drummondville.

M. Ramsay croit que le nombre réel serait déjà plus élevé, chacun des courtiers de Re/Max étant invité à patrouiller un secteur pour dénombrer les propriétés arborant une pancarte «À vendre» et cela toutes bannières confondues. «On en a dénombré 382 à ce jour.»

Parmi les motifs incitant les propriétaires à vendre leur maison, M. Ramsay identifie les séparations, comme étant un des facteurs importants. Il y a, d’un côté, les baby-boomers qui veulent se départir d’une maison trop grande et, de l’autre, les jeunes familles qui s’agrandissent. «Reste marginal le motif de vente pour quitter Victoriaville», souligne le courtier.

S’il s’est vendu beaucoup de maisons au cours du dernier trimestre, Victoriaville accuse, par ailleurs, une diminution de 30% de ses mises en chantier, selon les données provisoires de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Au cumulatif, depuis le début de l’année, le nombre de mises en chantier a reculé de 11% par rapport à 2015 avec la construction de 185 unités.