Un dîner festif pour marquer la fin des conventions

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Victoriaville (SEECV) avait invité à dîner, mercredi midi, l’ensemble de la communauté collégiale afin de souligner la fin, vendredi, des contrats de travail pour 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État.

« On voulait souligner ça et inviter tout le monde, les profs, les élèves, les membres du personnel de soutien et de la direction. Le directeur général est passé, tout comme le directeur des affaires étudiante

s. De nombreux élèves sont venus aussi », a indiqué Claude Côté, coordonnateur du SEECV qui représente près de 200 membres du secteur régulier, de la formation continue ou sur mesure.

Ces membres se retrouvent tant au Cégep qu’à l’Institut national d’agriculture biologique qu’à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de Victoriaville et Montréal.

Le syndicat trouve que le gouvernement ne se montre pas trop pressé à négocier. « Actuellement le rythme des rencontres et des négociations est extrêmement lent. Nous avons une grande disposition à la négo, mais on nous offre environ deux demi-journées aux deux semaines », a confié le coordonnateur syndical.

Parmi les éléments qui posent problème, l’offre salariale proposée est qualifiée d’inacceptable par le syndical. « On nous dit que 3% correspond à l’inflation, si vous suivez l’actualité, vous savez qu’on est loin du compte », a fait remarquer Claude Côté.

Par ailleurs, en matière de conditions de travail, le syndicat plaide pour l’amélioration des conditions de travail des jeunes profs au statut précaire. « C’est assez difficile quand tu arrives. Il faut que tu montes ton cours, que tu t’adaptes. Ce n’est pas toujours évident. Les conditions doivent être améliorées pour ne pas qu’ils craquent. Il y en a qui tombent au combat avec la lourdeur de la tâche et la santé mentale, a observé Claude Côté. Les gens ont de la misère à passer au travers, car c’est lourd. C’est un beau métier être enseignant, mais c’est quand même exigeant. Il y a de la pression et une lourdeur. »

Il n’en est pas encore question, mais si la négociation n’avance pas du tout à un certain moment, les syndicats pourraient recourir à des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève à l’automne ou l’hiver prochain. « On veut négocier de bonne foi, mais pour ce faire, cela nécessite des rencontres de bonne foi, a formulé Claude Côté. Cela signifie vouloir vraiment négocier et s’attarder à des points qui sont importants, comme la précarité des profs, les conditions de travail, la lourdeur de la tâche, les échelles de rémunération, car les profs ne sont pas tous rémunérés selon les mêmes échelles. Un ménage s’impose pour assurer l’équité pour tout le monde. »

Le coordonnateur reconnaît tout de même une avancée concernant ceux qui gagnent moins que 52 000 $. « Ça rejoint certaines revendications qu’on avait depuis longtemps, c’est-à-dire être capable de rétrécir un peu l’écart entre ceux qui gagnent le moins et ceux qui gagnent le plus », a-t-il souligné.