Un cordonnier qui donne une seconde vie aux équipements sportifs  

Très habile de ses mains et préférant réparer du bon vieux matériel au lieu d’acheter du neuf bas de gamme, Bruno Samson a profité d’un changement de carrière pour réaliser un projet qui lui tenait à cœur : devenir entrepreneur.

C’est ainsi qu’en juillet dernier, il a ouvert Samson le cordonnier. Métier traditionnel et noble qui demande à la fois de la créativité et un sens de la débrouillardise, l’entrepreneur a exploité ces deux aspects avant d’ouvrir son commerce qui a pignon sur rue au 1662, avenue Saint-Louis à Plessisville.

En effet, le parcours de ce promoteur a été parsemé de quelques embûches; le premier étant qu’aucune formation n’est offerte pour acquérir les compétences de ce métier d’artisan. Il a donc sollicité différents cordonniers afin d’en trouver un qui voulait bien partager son savoir et ainsi parfaire ses compétences.

La cordonnerie permet de prolonger la vie utile des objets, de recycler et de faire des économies. Avec l’augmentation du coût de la vie, les gens se tournent vers des alternatives plus économiques et la cordonnerie en est une. C’est tout le souci du travail bien fait que M. Samson met dans chacune des réparations qui lui sont confiées.

 

Cordonnier sportif 

Bien entendu, comme toute bonne cordonnerie, Bruno Samson fait la réparation et la restauration de chaussures de même que la vente de quelques articles connexes. Cependant, il compte se démarquer en devenant le cordonnier des sportifs.

La réparation d’équipements sportifs pour les joueurs de hockey, de baseball, de golf sera son créneau. Ces équipements sont dispendieux et la possibilité de prolonger leur durée de vie est un aspect que M. Samson offre à sa clientèle.

La cordonnerie est un service peu connu des jeunes. M. Samson profitera de ses échanges avec les sportifs pour leur montrer tout le potentiel de son commerce. Ainsi, chaque réparation d’équipements sportifs sera une occasion de faire connaître les services qu’un cordonnier peut offrir et ainsi attirer une clientèle plus jeune.

« Ce ne serait pas seulement des chaussures que je vais réparer, mais des histoires que je vais préserver, des souvenirs que je vais essayer de prolonger et des pas que je vais accompagner », affirme M. Samson.

 

Être bien entouré

Le promoteur s’est entouré non seulement de partenaires pour parfaire ses compétences, mais il a également profité de l’aide des intervenants en développement économique de la région, dont la MRC de L’Érable, Services Québec et la SADC Arthabaska-Érable : « Plusieurs personnes m’ont aidé dans la réalisation de mon projet, plan d’affaires, visite de locaux et, surtout, la possibilité d’obtenir un salaire grâce au programme de Soutien au travailleur autonome (STA), sans quoi je n’aurais pas pu me lancer en affaires! », mentionne Bruno Samson.

Tout au long de son parcours pour démarrer son entreprise, Bruno Samson a pu compter sur le soutien de Développement économique de L’Érable. Un accompagnement, relié au programme STA, se poursuivra d’ailleurs au cours de la prochaine année.

« Nous avons constaté sa volonté de devenir entrepreneur. M. Samson assure un service qui tend à disparaître puisque la formation est inexistante. Sa détermination à vouloir posséder une cordonnerie était bien réelle; les embûches qu’il a rencontrées et contournées le démontrent bien. Ce promoteur n’a pas hésité à revoir certains aspects de son projet d’entreprise pour en arriver à ouvrir son commerce », d’affirmer Pascal Morin, directeur au développement du territoire à la MRC de L’Érable.