Un chien Mira pour une jeune femme autiste en quête de liberté

Elle rêve de ce compagnon depuis longtemps. Aurélie Bissonnette, qui vit avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), croit qu’un chien Mira lui permettra de contrôler son anxiété et de gagner en autonomie.

«Ça m’aidera beaucoup à rester seule, à mieux dormir, à gérer mes crises de colère et à mieux exprimer mes émotions», indique-t-elle d’emblée. Âgée de 19 ans, Aurélie Bissonnette espère qu’un chien d’assistance améliore son quotidien. Déjà, elle a passé des évaluations en compagnie d’un chien Mira, après lesquelles elle a été sélectionnée pour en obtenir un. Mais avant, elle devra se soumettre à une réévaluation et intégrer une classe pour apprendre le b.a.-ba des maîtres, entre autres. En tout, le processus peut prendre de trois à quatre ans. Aurélie a enclenché ces démarches il y a un an.

«Nous avons récemment reçu une lettre, car Mira a procédé à une restructuration de ses évaluations, car les besoins pour les TSA sont tellement grands, mais aussi puisqu’ils ont constaté les bienfaits que cela procure aux familles», raconte la maman d’Aurélie, Mélanie Labonté. Ainsi, Aurélie devra refaire des examens afin de déterminer ses besoins spécifiques.

Liberté

Pour Mme Labonté, qui n’a jamais eu d’animal à la maison, le souhait d’Aurélie n’a rien d’un caprice et constitue «un besoin de fonction». La mère a pu le constater avec la zoothérapie; sa fille semble s’ouvrir en présence d’un animal. «Quand on a visité Mira, j’en ai pleuré. De la voir changer autant avec un chien… On ne peut se l’imaginer avant de le vivre», note-t-elle. Désormais, elle sait qu’il s’agit d’un besoin essentiel et grandissant, car plus sa fille vieillit, plus l’anxiété gagne du terrain.

Aurélie désire aussi quitter le nid familial. Mais avant de procéder aux visites de logements, sa mère lui a offert de passer quelques jours dans la roulotte, à proximité de leur résidence. «Elle a été capable de dire qu’elle n’était pas prête. C’est difficile pour elle de se retrouver seule. Elle panique, alors elle a retardé son projet afin d’attendre d’avoir son chien», confie Mme Labonté. Depuis, toute la famille associe l’arrivée d’un chien Mira dans la vie d’Aurélie à une liberté enfin exercée.