Un air de Toscane près de chez soi
PUBLIREPORTAGE. Les succès économiques sont réalisés en collaboration avec Victoriaville et sa région et la Corporation économique de Victoriaville et sa région.
Oser, persévérer et croire en son rêve. Voilà ce qui constitue le fer de lance de Carole Laverdière et de Roger Dulude, propriétaires du vignoble situé au 1690, chemin de l’Aqueduc à Tingwick (ou à partir de la Route du Gavet à Warwick).
Malgré les obstacles rencontrés, ces amoureux de la nature provenant de la région métropolitaine ont franchi une étape à la fois pour finalement constater, seize années plus tard, que ce projet leur offre aujourd’hui des résultats des plus intéressants.
Une production qui atteint dix mille bouteilles annuellement
Le vignoble Les Côtes du Gavet comprend huit mille vignes sur un domaine de cent vingt acres. Un paysage majestueux de la région s’offre à la vue des milliers de visiteurs qui se font nombreux particulièrement dans le cadre de la Balade gourmande.
Depuis 2014, la production annuelle, composée de vins rouges et blancs, de rosés et deux types de «portos», s’élève à dix mille bouteilles de vin. Ce résultat n’est pas l’effet d’une boule magique. Il est la réponse à de nombreuses heures de travail et de persévérance.
Arrivée dans la région des Bois-Francs il y a deux décennies, Carole Laverdière a eu un coup de foudre pour cet endroit bucolique. «Je rêvais d’habiter la campagne et avoir une plantation fruitière. Nous avons acheté cette ferme en avril 1999.» Après avoir transformé le chalet en résidence principale, défriché et dessouché, les courageux investisseurs étudient le microclimat local afin de déterminer à quels moments surviennent le dernier gel printanier et le premier gel automnal. Ils achètent mille premières vignes au printemps de l’an 2000. Sans se mettre de pression sur les épaules, le couple débute l’aventure.
Des embûches en cours de route, mais la volonté l’emporte
La première vendange survient en 2004. À ce moment, les vignes, âgées de trois à quatre ans, ne produisent qu’à peine vingt pour cent de leur capacité. Un beau matin de juillet, ils découvrent que les feuilles, les tiges et les raisins verts sont parsemés de taches brunes. À la suite d’un conseil reçu, on pulvérise pour combattre la maladie. Hélas, le diagnostic est erroné et le remède n’est pas celui qui devait être utilisé. En deux semaines, quatre-vingts pour cent de ces raisins sont perdus.
Un autre matin d’octobre, à la veille des vendanges, on constate au loin la présence d’une bande rouge le long des rangs de vignes de raisins rouges. On découvre que des ratons laveurs sont passés et après avoir dégusté quelques raisins, ils ont écrasé les grappes au sol. Le vignoble fait alors face à une perte estimée à six cents litres de vin.
Avec quelques larmes aux yeux, les propriétaires décident de poursuivre. Vient alors de nouveaux visiteurs gourmands, de nombreux chevreuils qui se régalent des jeunes feuilles tendres dès le mois de mai. Après avoir apporté les correctifs nécessaires pour protéger les vignes, les oiseaux à leur tour s’acharnent sur celles-ci. À nouveau, des investissements dans l’achat de filets sont nécessaires. Avec l’expérience acquise au fur et à mesure, Carole et Roger ont ainsi installé un rempart autour du champ de vignes.
Un tournant survient en 2004 avec l’engagement d’un œnologue, un spécialiste des vins. Puis, en 2006, les portes s‘ouvrent au public.
Une production annuelle comprenant plusieurs étapes
À la fin de l’hiver, le travail débute avec la taille des vignes avec comme seul outil un sécateur. Viennent ensuite les bourgeons et les nouvelles branches. Avec l’arrivée de l’été, elles peuvent augmenter de plus d’un demi-centimètre tous les jours. Ce qui nécessite un entretien quotidien afin que la sève nourrisse essentiellement les branches porteuses de raisins.
En juillet et au début du mois d’août, on taille la cime et les côtés de la vigne. Puis vient la véraison alors que le grain du raisin gonfle. Les vendanges surviennent de la mi-septembre à la mi-octobre. On ajoutera de la levure pour la fermentation alcoolique qui sera suivie deux à trois semaines plus tard par la fermentation malolactique qui diminue l’acidité des vins. Et le procédé se termine avec l’embouteillage.
Reconnaissances obtenues
Les produits issus des Côtes du Gavet sont maintenant reconnus. Ils sont disponibles sur place et dans certains restaurants de la région. Grâce à une nouvelle législation, leurs produits seront également offerts bientôt dans des épiceries.
Au cours des cinq dernières années, dans le cadre de la Coupe des Nations, qui se tient à Québec, quatre médailles ont été décernées à leurs produits.
En 2011, le prix distinction leur est remis pour leur «porto» rouge Les Pionniers. En 2013 et récemment en 2016, ils reçoivent la médaille d’or pour le vin rouge Monsieur Dulude. Sans oublier que l’an dernier, ce vignoble a obtenu la médaille d’argent pour son vin blanc Carole. Ces prix sont d’autant plus méritoires que ce sont des juges internationaux qui ont évalué les nombreux produits en compétition.
D’autres projets surgissent à l’horizon
Les propriétaires, passionnés par leur travail, poursuivent sur leur lancée. La production se fait sur place. On y retrouve un chai, lieu de la vinification, un entrepôt, une boutique charmante avec la gamme des produits offerts ainsi qu’un pavillon pouvant accueillir jusqu’à quatre-vingts visiteurs. Depuis 2015, en collaboration avec Élodie Verdier, le vignoble offre des produits naturels de soins de la peau sous l’appellation Pure Vigne.
Une autre expérience s’est ajoutée en février dernier alors qu’ils ont embouteillé mille mousseux à la méthode champenoise. Si tout va comme prévu, ceux-ci seront prêts pour être vendus pour la prochaine période des fêtes. Finalement, à court terme, on prévoit ajouter mille vignes de raisins rouges d’un nouveau cépage de type pinot noir, soit la Petite Perle.
Au cours de ces années, trois quarts d’un million de dollars ont été investis. Grâce à leur travail professionnel respectif qu’ils avaient autrefois et le support du milieu économique dont l’équipe du tourisme, les propriétaires ont pu survivre aux premières années caractérisées par l’inquiétude.
«Entre l’image de vignobles français riches et la réalité, il y a un grand écart», de s’exclamer Carole Laverdière. Le vignoble actuel leur offre un revenu acceptable même si de la mi-mars à la fin novembre, le travail se réalise tous les jours du matin au soir.