Un abri qui fait des heureux
L’automne dernier, la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs (CDCBF) ainsi que l’entreprise Cascades et ses bénévoles ont uni leurs forces pour construire un abri extérieur dans le stationnement de la Place communautaire Rita-St-Pierre. Cette structure sécuritaire offre un endroit de répit et de socialisation, peu importe la météo, l’achalandage ou les heures d’ouverture du 59, rue Monfette.
L’idée est née de discussions incluant le comité aviseur de la CDCBF, l’unité de débordement de l’Ensoleilvent et de plusieurs autres organismes.
« L’idée est presque née d’elle-même », raconte Francine Camiré, membre du comité et conseillère à la location et à la gestion immobilière de la Place communautaire Rita-St-Pierre. « Puisque les services des organismes communautaires sont offerts à toute la population, il ne faut pas oublier qu’il y a une proportion de nos gens qui n’ont pas un chez-soi vers lequel retourner ou qui brisent un isolement sévère en venant jusqu’à nous. Il fallait leur créer un lieu de répit, qui pourrait leur permettre de profiter de nos services à longueur d’année, beau temps, mauvais temps, dans l’accueil, la quiétude et la dignité. »
Entrent en jeu Jean Morin et Gilles Trottier, anciens employés de Cascades devenus bénévoles dévoués, qui donnent vie au projet, tout en allant chercher une contribution de 4000 $ chez leur ancien employeur pour s’assurer de bien le réaliser. De la conception à la recherche des matériaux, en passant par les achats et la construction de l’abri, c’est plus de 100 heures d’investissement que ces deux bénévoles ont offert au bien-être de la population.
Lorsque questionnés, les deux hommes parlent d’une même voix. « À titre d’ancien Cascadeur, je participe avec plaisir à la réalisation de projets communautaires supportés par Cascades », mentionne Gilles Trottier. « Je crois profondément au principe d’aider les autres. Je suis à la retraite, donc c’est facile de donner de mon temps. Je le fais pour aider, pour me faire du bien et en plus, mon ex-employeur me supporte. Tout le monde est gagnant », ajoute Jean Morin.
Depuis ce temps, l’abri est utilisé au quotidien et est autant apprécié des utilisateurs, des organismes communautaires et de leurs partenaires institutionnels.
« Plus qu’un abri sécuritaire, on peut y voir des gens qui socialisent, y entendre des rires et quelquefois de la musique. Toute personne a le droit de se sentir à l’abri, en sécurité et la bienvenue à la Place communautaire Rita-St-Pierre, et ce, même en dehors de nos heures d’ouverture. Je suis sûre que Rita aurait beaucoup aimé », a conclu Francine Camiré.