Travailleurs étrangers : le propriétaire de l’agence de placement se défend

L’actionnaire principal de l’Agence de placement Les progrès, Esvin Cordon, a réagi, mercredi, par communiqué, pour effectuer une mise au point dans le dossier des travailleurs agricoles guatémaltèques arrêtés le 26 octobre lors d’une opération de l’Agence des services frontaliers frontaliers du Canada assistée par la Gendarmerie royale du Canada et la Sûreté du Québec.

Esvin Cordon qualifie d’erronées et tendancieuses certaines informations selon lesquelles il aurait exploité des travailleurs.

Son erreur, affirme-t-il, a été de vouloir respecter les lois canadiennes en matière de travailleurs étrangers.

M. Cordon explique avoir voulu régulariser leur situation puisque le permis, délivré par Immigration Canada lie les travailleurs à un employeur donné.

Le propriétaire de l’agence Les progrès offre une version à l’opposé de celle livrée par Michel Légaré de Service avicole JGL.

Esvin Cordon avance que des travailleurs, se disant mal traités par leur employeur, l’ont contacté pour travailler à son service. Il soutient les avoir informés qu’ils devaient modifier leur permis de travail en raison d’un changement d’employeur et qu’ils devaient en assumer les coûts à être réglés, selon une entente, à même leur salaire de temps supplémentaire.

Dans le même communiqué, l’avocate de M. Cordon, Me Lydie-Magalie Stiverne, estime que les travailleurs font les frais «d’une malencontreuse situation» qui perdure dans cette industrie, ajoutant que son client cherche, depuis deux ans, à pénétrer «ce milieu contrôlé par quelques joueurs» et il bouleverse, note-t-elle, les façons de faire.

Allégations réfutées

Esvin Cordon tient, par ailleurs, à rectifier le tir au sujet d’allégations soulevées dans certains médias, des propos erronés, selon lui.

Le président de l’agence Les progrès soutient qu’il est faux de dire que les travailleurs n’ont rien eu pour leur argent, qu’il aurait incité les travailleurs à déserter et à quitter leur employeur.

M. Cordon affirme aussi ne pas avoir été arrêté et aucune accusation ne pèse contre lui.

Il est également faux dire, selon lui, que les travailleurs se sont fait amputer jusqu’à deux tiers de leur salaire, expliquant que les sommes retenues, en vertu d’une entente, servaient au remboursement des frais juridiques pour régulariser la situation des travailleurs.

Enfin, Esvin Cordon assure n’avoir jamais promis qu’il leur obtiendrait un permis de travail, soulignant les avoir plutôt mis en relation avec le Cabinet conseil immigration pour la régularisation de leur situation selon les règles d’Immigration Canada.