Santé Canada en tournée dans la région
Deux inspecteurs de Santé Canada ont visité cette semaine le Centre-du-Québec, dont la région de Victoriaville. Une visite à deux volets, à savoir des inspections et des activités d’information et de sensibilisation. Tout en mettant l’accent, cette fois-ci, sur les produits destinés aux enfants.
Les inspecteurs ont visité certains commerces, particulièrement les magasins de produits usagés, nombreux dans la région. «On informe les dirigeants sur la règlementation en vigueur. Certains produits ont fait l’objet de rappel. On vérifie si le magasin a reçu l’information et si les produits en cause ont été retirés. Sinon, on le retire sur place et on effectue le suivi avec le fournisseur. On voit s’il y a lieu de prendre des mesures supplémentaires pour que le rappel soit efficace», explique Alexandre Nadeau, inspecteur pour le Programme de la sécurité des produits au bureau de Québec de Santé Canada.
À titre d’exemple, cette semaine, les inspecteurs ont procédé au retrait de plusieurs habits de neige ou d’extérieur dont le cordon au cou représentait un danger important.
Les inspecteurs constatent aussi dans les magasins de produits usagés bon nombre de casques de hockey périmés. «Ces casques ont une durée de vie de cinq ans, précise l’inspecteur Nadeau. Au-delà de ça, avec l’usure, l’exposition du plastique à la chaleur et au froid, le casque n’offre plus le même degré de protection. On en a retiré beaucoup cette semaine.»
Les cordons de stores, fait remarquer Alexandre Nadeau, constituent une autre source de danger. «La règlementation interdit les stores dont le cordon fait une boucle. Un enfant peut y passer la tête», observe-t-il.
La sensibilisation
En matière d’information et de sensibilisation, Santé Canada rencontre des groupes, donne des représentations, comme ce fut le cas cette semaine à Drummondville avec des étudiantes en techniques d’éducation à l’enfance. «Ces personnes travailleront beaucoup avec les produits pour enfants. On leur donne une formation sur la règlementation, sur ce qu’elles peuvent regarder sur les produits, souligne M. Nadeau. Nous effectuons aussi de l’éducation auprès des CPE (centre de la petite enfance), des centres de santé et de leur personnel en périnatalité intervenant auprès des jeunes familles.»
Les représentants de Santé Canada font notamment sentir leur présence dans les commerces de produits usagés. «On retire les produits non sécuritaires, mais on privilégie davantage l’approche de l’information pour qu’eux-mêmes, en recevant les produits, puissent faire le tri entre les produits sécuritaires pouvant être vendus et les autres», note Alexandre Nadeau.
Comme il le fait remarquer, bien souvent, les commerçants ont déjà reçu dans le passé des inspecteurs. «Ils connaissent certaines choses, comme l’interdiction des marchettes pour bébés, la distance à observer entre les barreaux pour les lits d’enfants. Mais, souligne l’inspecteur, la règlementation change au fil du temps. Elle évolue avec les années. Un produit permis auparavant peut ne plus l’être.»
En décembre prochain, par exemple, les lits avec côté abaissable, seront interdits.
S’informer
Le site Canada.ca/santé contient une foule de renseignements utiles, des guides avec de l’information pour savoir quoi faire à la maison.
On peut, bien sûr, y consulter la liste de produits ayant fait l’objet de rappel ces dernières années.
De plus, les inspecteurs invitent, et encouragent, les citoyens à signaler les incidents ou les situations préoccupantes.
On peut le faire par Internet. Il existe une section pour la déclaration des incidents. Ou encore en téléphonant sur une ligne sans frais au 1 800 561-3350. «Vous parlerez directement à un inspecteur, pas avec une boîte vocale», indique l’inspecteur Nadeau.
«L’inspecteur, ajoute-t-il, assurera le suivi avec le fabricant ou le fournisseur. On ne perd pas de temps. Tout est traité rapidement, surtout les produits pour enfants. Et ça donne des résultats.»
Les inspecteurs évaluent le risque selon la gravité du danger. Différentes actions sont possibles, comme le rappel des produits. «Le fabricant peut aussi s’engager à apporter des modifications», mentionne Alexandre Nadeau ajoutant que les entreprises, en général, collaborent très bien.
«La plupart des compagnies ont le souci de la sécurité des consommateurs, surtout quand il est question des produits pour enfants», note-t-il.
Une absence de collaboration, cependant, peut conduire à des amendes et même à des poursuites devant les tribunaux.
Santé Canada, termine l’inspecteur Nadeau, se veut une ressource tant pour les consommateurs que pour les entreprises. «On peut informer les détaillants, vulgariser la règlementation, la faire comprendre, la rendre plus simple parce qu’elle n’est pas toujours facile à interpréter», conclut-il.