Salaire minimum à 15 $ l’heure : campagne lancée au Centre-du-Québec

Des représentants des milieux syndicaux et communautaires du Centre-du-Québec ont lancé le volet régional de la Campagne 5-10-15 sous le thème «Il nous faut plus que ça».

Cette campagne veut sensibiliser le gouvernement et la population à l’amélioration des conditions de travail et des conditions de vie des travailleurs.

La hausse du salaire minimum à 15 $ de l’heure est au coeur des revendications portées par cette campagne. Pour les organismes, cette mesure est cruciale. C’est la seule façon de permettre aux personnes gagnant un revenu modeste de sortir de la pauvreté et de la précarité. En effet, même en travaillant à temps plein, une personne qui gagne le taux du salaire minimum actuel n’arrive pas à se sortir de la pauvreté. Si elle vit seule, son revenu lui permet tout au plus de répondre à ses besoins de base. La situation est particulièrement critique parmi les femmes qui occupent souvent des emplois précaires et à temps partiel.

Par ailleurs, le salaire minimum est un déterminant important dans notre société, car il établit la valeur minimale que nous accordons au travail. Il peut s’avérer une importante source de motivation dans le travail et dans la recherche d’un nouvel emploi.

La campagne 5-10-15 jouit de plusieurs appuis au Centre-du-Québec, autant dans les mouvements communautaires que syndicaux. Des groupes réunis autour du Collectif de lutte contre la pauvreté et de la Table de concertation du mouvement des femmes, ou engagés dans la défense collective des droits appuient la campagne. Ils peuvent compter dans la région sur la solidarité des organisations syndicales comme le Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (CSQ), le Conseil central du Coeur-du-Québec (CSN) et le bureau régional de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD). «Nous invitons d’autres groupes du Centre-du-Québec, dont des employeurs, à se joindre à nous! La campagne 5-10-15 met de l’avant des propositions concrètes afin de contrer les inégalités économiques qui minent la vitalité économique de la région», lance Virginie Larivière, porte-parole officielle de la campagne nationale.

Un site internet a été mis en ligne afin de présenter la campagne, la soutenir et démystifier les impacts d’une augmentation du salaire minimum (http://cinqdixquinze.org/). Plusieurs actions ont déjà permis à la campagne de se faire connaître, un peu partout au Québec : distributions de tracts, rassemblements, formations sur le salaire minimum et tables rondes. Sur les réseaux sociaux, des fiches d’information déconstruisent des mythes entourant la hausse du salaire minimum et un court vidéo présentant les revendications de la campagne a été visionné par plusieurs milliers de personnes.

Outre l’augmentation du salaire minimum, la campagne 5-10-15 demande que toute personne qui travaille dispose de son horaire cinq jours ouvrables à l’avance et qu’elle puisse s’absenter, avec salaire, durant dix journées pour des raisons familiales ou pour cause de maladie. (C.P.)