Salaire minimum à 15 $ : la FTQ ne lâchera pas; la FCEI parle d’une catastrophe
Le ministre des Finances Carlos Leitao a beau se montrer réticent à hausser le salaire minimum à 15 $, les promoteurs de cette idée n’ont pas l’intention de lâcher prise. De son côté, la représentante des petites entreprises voit dans un tel salaire minimum une véritable «catastrophe» pour les PME.
Cette question du salaire minimum à 15 $, défendue par plusieurs organisations syndicales et groupes communautaires, est revenue dans l’actualité à l’occasion du Forum social mondial, vendredi dernier, après que l’homme d’affaires Alexandre Taillefer l’eut aussi défendue, au nom de la «décence» envers les travailleurs.
Mais dans les heures qui ont suivi, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a dit juger que le salaire minimum, actuellement à 10,75 $ l’heure, était suffisant.
L’un des porte-étendards de cette cause du salaire minimum à 15 $, Daniel Boyer, président de la FTQ, s’est dit estomaqué d’une telle déclaration. Il a l’intention de poursuivre le gouvernement avec cette idée jusqu’à la prochaine élection s’il le faut. Au cours d’une entrevue mardi, il a invité le ministre des Finances à essayer de vivre avec un salaire de 10,75 $ l’heure.
Le président de la FTQ s’est d’ailleurs dit surpris de cette attitude fermée du ministre des Finances, ajoutant que lorsque les organisations syndicales en avaient parlé au premier ministre Philippe Couillard, lors de leur traditionnelle rencontre du 1er mai, ce dernier s’était montré plus ouvert.