Sainte-Hélène-de-Chester : un projet qui fait jaser
La Municipalité de Sainte-Hélène-de-Chester envisage la construction d’un nouveau bâtiment, dans le secteur Trottier Mills, pour y aménager le bureau municipal et la bibliothèque. Pour ce projet, le conseil municipal entend réaliser un emprunt de 600 000 $.
Le sujet a, de nouveau, été évoqué mercredi soir, lors de la séance mensuelle du conseil municipal. Des citoyens s’inquiètent de l’impact financier pour les citoyens d’un tel projet et déplorent le manque d’information. « La Municipalité veut bâtir en bas (secteur Trottier), mais on ne sait rien. Tout ce qu’on a entendu comme rumeur, c’est qu’il y aurait un stationnement de 40 places en avant et le bâtiment en arrière. On ne sait pas à quoi s’attendre, combien ça va nous coûter, quels seront les coûts d’entretien. On ne sait rien, c’est comme un projet secret que vous gardez entre vous », a fait savoir le citoyen Yvan Riopel qui, en passant, a tenu à mettre en garde le conseil concernant une construction trop près de la rivière.
« Des coups d’eau, il y en a eu dans le passé, notamment en 1960 où Trottier s’est retrouvé avec trois pieds d’eau », a-t-il rappelé.
Une résidente, pour sa part, a rappelé le dépôt de la pétition d’une centaine de signatures, près du quart de la population du village. « La pétition ne disait pas que nous étions contre ou qu’on voulait bloquer le projet. C’était pour vous demander de nous informer, de nous montrer ce qu’est le projet parce qu’on ne veut pas être pris avec un éléphant blanc, avec quelque chose d’inutilement gros à entretenir. On veut juste travailler ensemble », a-t-elle fait valoir.
L’information viendra au moment opportun, a assuré le maire Christian Massé. « Oui, on fournira de l’information au sujet de l’impact financier d’un tel projet pour les citoyens. Ce sera fait à la suite du dévoilement de l’appel d’offres où l’on connaîtra les coûts prévus. À ce moment, on décidera si on va de l’avant avec le projet conjoint ou seulement avec le bureau municipal. Après analyse, on pourra établir ce que sera la charge citoyenne. Pour le moment, on ne le sait pas. On va y répondre, mais en temps et lieu », a-t-il expliqué.
Le maire Massé a dit comprendre l’attitude des citoyens désireux d’obtenir de l’information. « C’est certain que ça ne plaît pas d’être tenu dans l’ignorance. Mais nous vous l’avions signifié qu’on ne pouvait pas tout vous dire afin de respecter les recommandations de nos avocats. On ne pouvait pas tout révéler pour ne pas nuire au processus d’appel d’offres », a-t-il soutenu.
« Ce n’est pas qu’une affaire d’argent, a plaidé la citoyenne. Ça se fait présenter une maquette, une idée de conception. Ça se fait donner de l’information sans que cela puisse nuire. »
Jamais le conseil municipal, a-t-on noté, n’a voulu volontairement cacher des informations à ses citoyens. « C’est une perception erronée. On paie des taxes nous aussi, on travaille pour vous », a exprimé la conseillère Geneviève Bergeron.
Quant à la suggestion d’évoquer d’acheter une maison à vendre pour y déménager le bureau municipal, un tel projet n’est pas possible. « Ce n’est pas réalisable de la mettre aux normes avec toutes les nouvelles lois », a fait savoir Mme Bergeron.
Une autre conseillère, Marie V. Laporte a rappelé, de son côté, que les élus doivent faire preuve de prudence avec les informations divulguées qui deviennent alors publiques. « Et cela peut nuire lors des appels d’offres et faire en sorte qu’on se retrouve à payer plus cher. Écouter les conseils juridiques constitue une forme de protection pour tous les citoyens », a-t-elle souligné.
« Si on le pouvait, j’aimerais être un livre ouvert et tout vous donner », a lancé le conseiller Nicolas Paris Lafrance.
Dossier à suivre.