Saint-Christophe relance un projet d’aqueduc à la Place Beauchesne

Le maire de Saint-Christophe-d’Arthabaska, Michel Larochelle, fait partie des élus municipaux déçus et frustrés que Québec ait si vite fermé le «robinet» de son Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU). C’est que la Municipalité voudrait profiter de ce généreux programme pour relancer le projet de fournir l’eau potable à la centaine de propriétés de la Plage Beauchesne.

«Les grandes villes ont été avisées que Québec était à la veille de fermer la porte aux demandes de subventions. Mais, nous, dans les plus petites municipalités, n’avions pas été informés. C’est le maire de Victoriaville qui me l’avait appris», explique le maire Larochelle.

Reste que la Municipalité de Saint-Christophe-d’Arthabaska a tout juste eu le temps de soumettre sa demande de subvention au FEPTEU.

C’est la perspective d’obtenir une subvention pouvant couvrir jusqu’à 83% la facture des travaux qui a incité la Municipalité à relancer ce projet qu’une majorité de résidents avait refusé à l’été 2013, au temps de la mairesse Clémence Le May. Au sondage qu’elle avait fait parvenir aux résidents, 67% des répondants avaient coché «non» au projet.

La Municipalité a mandaté la même firme d’ingénieurs qu’à cette époque, les services Exp, pour redessiner un nouveau projet. Aux conduites d’eau potable «et tant qu’à ouvrir la rue», comme dit le maire Larochelle, le conseil municipal souhaitait y ajouter des conduites d’égout pluvial.

Selon les estimations, le double chantier coûterait quelque 3 millions $. À l’époque, en 2013, la construction d’un réseau d’eau potable était estimée à 1,4 million $.

Reste que si la Municipalité bénéficiait de la subvention espérée (à 83%), les propriétaires auraient à se partager une facture totale de 600 000 $ (6000 $ pour 15 ans par propriété), au lieu de 1,4 million $ comme cela avait été proposé à l’époque.

La directrice générale de la Municipalité, Francine Moreau, explique qu’elle a fait parvenir le dossier d’aqueduc et d’égout pluvial au ministère avant que ce dernier, le lendemain, ferme la porte, submergé de demandes.

Elle ne sait pas, à ce moment-ci, si le projet de Saint-Christophe est, ou non, retenu.