Saint-Albert sur une lancée!

Alors qu’une année se termine, en s’arrêtant pour faire le point sur la situation, le maire de Saint-Albert, Dominique Poulin, et le directeur général François Gardner, en poste depuis janvier, en arrive à un constat positif. « Notre municipalité est en plein essor, on le sent. Et on le constate aussi au niveau de nos organismes. Ils sont actifs et vivants, exprime le maire Poulin. Et on fait un clin d’œil à l’ex-maire Alain St-Pierre qui disait : Saint-Albert est une municipalité fière et vivante. Le slogan est toujours d’actualité et il est encore bien utilisé dans nos communications. »

Au nombre des organismes, la FADOQ, le Cercle des fermières, le camp de jour, le parc d’agilité canine qui s’est développé depuis 2021. « On ne peut passer sous silence le comité Partenaires 12-18, l’un des plus actifs sur le territoire des MRC d’Arthabaska et de L’Érable », observe François Gardner. « Les jeunes sont tellement impliqués, il y a une belle participation et on voit qu’ils développent leurs horizons au niveau social », renchérit le premier magistrat. Les deux hommes soulignent aussi la relance du comité des loisirs « avec un dynamisme incroyable ». Au cours des derniers mois, Saint-Albert s’est enrichie d’une garderie privée qui accueille 50 enfants.  

Le maire de Saint-Albert insiste aussi sur la vitalité des entreprises et des commerces. « Notamment celles en agrotourisme, alors que trois d’entre elles ont pris part à la Balade gourmande, Pivoinerie Lili, Charcuteries La Cantina et L’Olivier Del Mondo. Au cours de la dernière année, la Municipalité a rendu hommage à l’épicier Georges Lacharité, le père de Claude et de Jean. Une salle du Pavillon Général-Baril porte désormais son nom. « Nous avons aussi rendu hommage à la famille Crête. Suzanne a œuvré pendant 40 ans à la direction générale de la Municipalité. Elle demeure avec nous sur une base temporaire. Ses frères et sœurs ont aussi contribué au développement du parc au cœur de la municipalité », souligne François Gardner.

« Et le père Laurent, ajoute le maire Poulin, a été, il y a plusieurs années, le fondateur du syndicat des loisirs à Saint-Albert, en plus de son implication au conseil de fabrique et comme commissaire scolaire. » Saint-Albert bénéficie d’un milieu agricole fort et jouit d’une bonne cohabitation entre les milieux agricole et urbain, fait valoir le maire.

Développement et planification stratégique

Saint-Albert a entrepris, dès 2018, un projet de développement domiciliaire dans le village. Des habitations y ont été construites. Le développement se poursuit. « On anticipe une cinquantaine d’habitations, mais davantage en termes de logements puisqu’on y retrouve des immeubles à logements. On commence à voir les effets de ce développement. La population s’est accrue. Ce sera un plus pour la municipalité », soutient le maire Poulin, estimant que la Municipalité bénéficie d’une situation géographique favorable avec la route 122 et l’autoroute 955 comme axes routiers importants, en plus de la proximité avec la ville-centre, Victoriaville.

Par ailleurs, les élus, au début 2022, se sont penchés sur une planification stratégique et ont tenu des consultations publiques. S’en sont dégagées certaines orientations qui rejoignaient d’ailleurs les idées du conseil municipal. « Entre autres des enjeux financiers qui pour nous étaient importants, comme maintenir un taux de taxe adéquat qui allait aussi nous permettre éventuellement de faire du développement », mentionne Dominique Poulin.

Les élus et le personnel administratif expriment aussi cette volonté de maintenir une communication constante avec la population. « Il faut informer nos gens, être plus transparent par rapport aux décisions prises et aux dossiers à l’étude, fait valoir le maire. On se doit d’informer les citoyens tout au long de l’évolution d’un projet. » L’information passe notamment par le journal communautaire La Bougeotte publié 10 fois par année et par les médias sociaux. « Nous avons même bonifié nos procès-verbaux en ajoutant plus de détails », précise le maire Poulin.

Réaménagement du parc

Dans les projets à venir figure le réaménagement du parc municipal au cœur du village. Un comité a été formé pour étudier la question. « Il s’agit d’un réaménagement à venir pour trouver une nouvelle vocation au terrain de balle peu utilisé et qui aurait eu besoin d’investissement pour assurer la sécurité autour du terrain. Des propositions ont été soumises et des décisions seront prises au conseil pour améliorer ce qui est offert à l’intérieur du parc », fait savoir le directeur général. En ce qui concerne l’entretien du réseau routier, le maire de Saint-Albert se réjouit du fait que la Municipalité est relativement à jour. « On n’a pas de développement à faire, si ce n’est de la rue du Couvent à refaire éventuellement de même que les rangs 6 et 8. Cela se fera dans les prochaines années. On a quand même un bon réseau routier », fait-il remarquer.

Cependant, Saint-Albert devra encore investir dans sa station des eaux usées pour le service d’égouts. « Beaucoup d’investissements ont été réalisés depuis quelques années. Il y en a encore à faire, confie François Gardner. L’aménagement d’un lit de séchage est à faire à la station. Un investissement qu’on doit faire rapidement, en 2025 ou 2026. » Il s’agit d’un projet de plusieurs centaines de milliers de dollars pour lequel la Municipalité souhaite se prévaloir de programmes gouvernementaux pour obtenir un soutien financier.

Des enjeux

Saint-Albert, pour continuer de se développer et accroître sa richesse foncière, a besoin de nouvelles unités d’habitation et de commerces. La Municipalité fait face toutefois, comme bien d’autres, à un enjeu important : le zonage agricole « Il est ardu de se faire autoriser l’utilisation de terrains pour la construction. Il faudra demander de nouveaux espaces pour de nouvelles constructions. Et cela exigera que tous les acteurs concernés, les municipalités, les propriétaires, l’UPA et le gouvernement s’assoient et déterminent la façon de faire le développement. Ce n’est pas juste à la CPTAQ (Commission de protection du territoire agricole du Québec) de se prononcer. Il y a une volonté derrière qui doit se manifester », plaide le maire de Saint-Albert.

Un autre enjeu de taille, celui des ressources humaines. Comme le recrutement n’est pas chose facile, la Municipalité a décidé de s’équiper en faisant l’acquisition d’un tracteur pour effectuer elle-même certains travaux légers plutôt que de recourir à la sous-traitance. « Cela devient difficile de l’obtenir cette sous-traitance qui se fait moins disponible et plus dispendieuse », indique Dominique Poulin, ajoutant « qu’on sera en mesure d’en faire plus et possiblement au même coût ».

De plus, Saint-Albert a entrepris des échanges avec des municipalités voisines pour savoir comment elles vivaient aussi ces enjeux et étudier la possibilité de conclure des ententes intermunicipales pour se doter de services communs et ainsi de résoudre la problématique de recrutement. La Municipalité, par ailleurs, a prévu, dans son budget 2025, l’ajout d’une nouvelle ressource, un agent de développement, pour apporter une aide au bureau municipal et supporter les organismes du milieu. « On a beau avoir des organismes vivants et actifs, ils ont besoin du soutien municipal pour continuer leurs œuvres et aller de l’avant. Ça prend quelqu’un qui va les aider en ce sens », énonce François Gardner qui en a profité pour remercier, à la fois le maire, les élus et le personnel administratif, pour « le soutien extraordinaire » qu’il a reçu. « Cela facilite beaucoup ma tâche et je me sens privilégié »