Robotique : Victo, c’est mieux que Toronto
En septembre 2017, le cégep de Victoriaville souhaiterait offrir une Attestation d’études collégiales (AEC) en robotique et vision artificielle. Il en a fait la demande au ministère de l’Enseignement supérieur.
Avec le Centre intégré de formation et d’innovation technologique (CIFIT), le Cégep a déjà acquis une expertise en ce domaine, ont expliqué Patrick Bérubé et Reynald Binette, respectivement directeur de la formation continue et de la recherche et conseiller pédagogique.
Des gens de partout au Québec se déplacent déjà vers Victoriaville pour des cours en formation continue ou pour ces «vendredis de la robotique», ces sessions attirant des gens des entreprises.
Avec le nouveau programme, le CIFIT deviendrait un pôle québécois de formation en ce domaine, a indiqué M. Bérubé. Se déplacer à Victo au lieu de Toronto s’avère plus pratique pour se former à la robotique.
L’automatisation, un passage presque obligé pour beaucoup d’entreprises, crée une forte demande pour ces formations, a expliqué M. Binette. Non seulement dans le domaine du bois et du meuble, mais dans les secteurs de la métallurgie, de l’aéronautique, de la pharmacologie, a-t-il précisé. «Il y a une véritable vague de fond vers l’automatisation.»
Dans le secteur du meuble, d’ailleurs, Yves Dessureault, coordonnateur d’Inovem (EQMBO-Entreprises auparavant), soutient que l’automatisation des opérations s’impose comme une planche de salut pour une industrie en mal de main-d’œuvre.
Le nouveau programme menant à une AEC offrirait 300 heures sur 15 semaines. Il proposerait quatre cours différents. Des prérequis seraient nécessaires, les participants devant détenir un diplôme d’études professionnelles en électromécanique.
Non seulement, l’AEC pourrait séduire la clientèle des gens déjà en entreprise que les jeunes détenteurs d’un diplôme d’études professionnelles, a fait valoir un des représentants des collégiens au conseil d’administration du Cégep. Le diplôme d’études collégiales en rebuterait certains, a-t-il soutenu, ajoutant que la brièveté de l’AEC deviendrait plus alléchante.
Dispose-t-on de personnel qualifié pour dispenser ce nouveau programme?, a demandé un autre administrateur. Reynald Binette a répondu que les profs du CIFIT étaient des passionnés, évoquant entre autres la notoriété de l’enseignant Janin Delorme, le «père» des robots Jet et Jetta.
Le conseil d’administration a donné son accord au projet qui sera acheminé au ministère pour approbation. On a confiance d’obtenir son sceau pour dispenser l’AEC dès la session d’automne 2017.