Rien n’interdit les chevaux dans les rues de Victo, mais…

MUNICIPAL. Actuellement, rien n’interdit de circuler à cheval dans les rues de Victoriaville. Mais les choses pourraient changer au cours des prochains mois, certains événements récents incitant la Ville à réviser son règlement. «Je ne dis pas qu’on veut restreindre la circulation à cheval, mais on veut mieux l’encadrer», précise le maire André Bellavance.

Le conseil municipal a demandé au greffier Me Yves Arcand de lui présenter un projet de modification.

Le maire s’attend à ce que, au retour des vacances, en août, les élus puissent examiner ce dossier.

«Ce qu’on cherche, c’est à assurer la sécurité de tout le monde. Du piéton, du cavalier et du cheval», souligne le maire Bellavance.

Quelques incidents ont forcé la réflexion des élus, notamment lors de la récente Fête nationale. «Avec une foule composée d’enfants, de gens installés sur des couvertures étendues par terre, on ne peut permettre que se trouvent au même endroit des cavaliers à cheval.»

Le maire poursuit en disant que dans des fêtes comme celles-là, il n’y a aucun risque à prendre alors que le bruit, la musique, les feux d’artifice affolent les chevaux.

S’ils jugent que la sécurité est menacée, les policiers de la Sûreté du Québec peuvent intervenir. «Ce serait une nuisance publique que de voir un cheval galoper en plein centre-ville», illustre le maire.

Avec l’actuel règlement datant de 1994, régissant l’usage des rues, des stationnements, des parcs publics, un cavalier peut circuler sur la voie publique au même titre qu’un piéton, un cycliste, un automobiliste.

«On ne voudrait pas empêcher le cavalier responsable d’emprunter une rue pour se rendre d’un sentier à un autre. Je dis bien un «cavalier responsable»», précise le maire.

Le règlement municipal d’une quarantaine de pages ne comporte que deux paragraphes concernant le cheval. L’article 27 du règlement 50-1994 stipule que quiconque circule à cheval dans les rues de la ville est contraint de nettoyer la chaussée des excréments que l’animal pourrait avoir laissés.

Il stipule aussi qu’il est interdit à toute personne de laisser sur une rue ou sur une place publique un cheval attelé ou non, sauf s’il est sous la garde d’une personne responsable.

C’est en vertu de cette disposition que les policiers de la Sûreté du Québec auraient, mercredi, délivré une contravention à un cavalier se trouvant au centre-ville.

Les chevaux comme les chiens sont considérés comme des nuisances à la sécurité lorsqu’ils se retrouvent dans des foules. Rue Notre-Dame par exemple on peut promener son chien en laisse en tout temps… sauf lors d’événements publics comme la vente-trottoir.

Interdiction

Si la Ville de Victoriaville n’empêche pas les chevaux de trotter sur ses voies publiques, le Parc linéaire des Bois-Francs les interdit complètement sur les 77 kilomètres de son sentier.

Les chevaux y sont interdits, comme les chiens, souligne la directrice générale Liette Perreault, des placards en bordure de la Route verte le rappellent.