Rétro 2024 : de la politique au menu en novembre

Tour à tour, en novembre, le Parti québécois et le Parti conservateur du Québec ont convergé vers Victoriaville pour y ternir respectivement leur caucus national en santé et leur conseil général.

Le PQ a aussi tenu une assemblée citoyenne en présence de près de 300 personnes et son chef Paul St-Pierre-Plamondon a affirmé vouloir reconquérir la circonscription d’Arthabaska lors de l’élection partielle qui se dessine une fois que l’actuel député Eric Lefebvre aura démissionné pour briguer les suffrages au fédéral pour les conservateurs de Pierre Poilievre.

Le comté d’Arthabaska est aussi dans la mire du PCQ d’Éric Duhaime qui, lors de son passage à Victoriaville, n’a pas annoncé, comme certains s’y attendaient, sa candidature dans le comté.

À la centaine de membres et militants réunis au Complexe 905, Éric Duhaime a fait savoir qu’il souhaitait d’abord consulter les 1387 membres du PCQ dans la circonscription. « Je veux tâter le terrain, prendre le pouls de tous nos membres. Ce sont eux ultimement qui doivent décider », a-t-il confié en point de presse.

Par cette consultation, le chef conservateur veut connaître la perception des membres en lien avec sa possible candidature et leur sentiment vis-à-vis une telle possibilité. 

Cégep : une entreprise locale décroche le contrat du nouveau centre sportif

Au cours d’une séance extraordinaire, le conseil d’administration du Cégep de Victoriaville a autorisé l’octroi du contrat pour l’agrandissement et la modernisation du pavillon d’activités physiques au Groupe Gagné Construction de Saint-Christophe-d’Arthabaska, un contrat d’un peu plus de 15 M $.

C’était aussi, a rappelé le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, le deuxième appel d’offres lancé après celui du printemps 2024 pour lequel trois entrepreneurs s’étaient manifestés. « Nous sommes heureux, a-t-il dit, car ce deuxième appel d’offres nous a permis d’avoir un écart positif par rapport à ce que nous avions eu au premier appel d’offres. Grosso modo, c’est un million de dollars de moins. On a réalisé finalement une belle gestion de risque en pensant que le marché serait un peu moins chaud à l’automne et qu’il y aurait davantage d’appétit que ce soit au niveau des entrepreneurs généraux que spécialisés. »

En termes de valeur, c’est le projet d’infrastructures le plus important de l’histoire du Cégep de Victoriaville. 

Incendie majeur à Warwick

Un violent incendie a ravagé la partie centrale d’un entrepôt servant de centre de distribution de matériaux et de produits agricoles du Groupe Vivaco, un bâtiment que la coopérative loue à l’entreprise Repco.

Les pertes, en incluant le contenu, pourraient s’élever à un million de dollars. L’incendie serait d’origine accidentelle. « Tout s’oriente vers une cause électrique, mais on ne pourra aller plus loin », a fait savoir Mathieu Grenier, directeur du Service de protection contre les incendies.

Au total, ce sont 45 pompiers de Warwick, mais aussi ceux de Kingsey Falls, Victoriaville et de la Régie Incentraide venus en entraide, qui ont été mobilisés pour combattre le violent incendie.

Des machineries, dont une pelle mécanique, ont été utilisées pour prêter main-forte aux pompiers.

L’incendie a détruit la partie centrale de l’entrepôt, une longueur d’environ 200 pieds sur 70 pieds de large.

L’imposant bâtiment devant l’entrepôt a été épargné. 

Condamné pour négligence criminelle causant la mort

Au palais de justice de Trois-Rivières, le juge David Bouchard de la Cour du Québec a finalement entériné la suggestion commune des parties en condamnant Jimmy Bergeron-Lessard à une peine de pénitencier de 30 mois.

Mais en retranchant la détention provisoire, il lui restait alors à purger une peine de deux ans moins 41 jours.

En août, Jimmy Bergeron-Lessard avait reconnu sa culpabilité à une accusation de négligence criminelle causant la mort en lien avec les événements survenus le 2 septembre 2019 à Saint-Samuel. En circulant sur le 4e rang de Saint-Samuel, le conducteur a raté une courbe et son véhicule a fait des tonneaux pour s’immobiliser sur le toit. Les policiers n’auraient relevé aucune trace de freinage.

La jeune passagère de 24 ans, Caroline Martel, de Saint-Samuel, a perdu la vie. Jimmy Bergeron-Lessard a quitté les lieux. Les policiers l’ont retrouvé quelques heures plus tard dans le secteur de Sainte-Eulalie.

Le président du Tribunal a également imposé une interdiction de conduire pour toute la durée de la probation de trois ans, sauf pour son travail et ses rencontres de suivi probatoire. 

Incendie à Victoriaville : dommages importants à une résidence

Un incendie a causé d’importants dommages, sommairement évalués à 100 000 $, à une résidence de la rue Demers à Victoriaville.

Le feu a pris naissance à l’intérieur de l’abri d’auto à l’arrière. Un jeune homme, le fils du propriétaire, se trouvait au sous-sol lorsque le feu a éclaté. Il a heureusement pu évacuer. 

Le propriétaire, un travailleur de nuit, se trouvait au boulot. La Croix-Rouge a été demandée pour une prise en charge de l’homme et de son fils.

Les pompiers victoriavillois ont répondu à une alarme générale. Ils ont pu compter sur l’entraide de la caserne de Princeville du Service de sécurité incendie régional de L’Érable (SSIRÉ).  Ainsi, quelque 25 pompiers ont été mobilisés. Trois heures de travail, environ, ont été nécessaires pour s’assurer de bien maîtriser l’incendie. 

Plus de 80 logements à la place de l’ancien Royaume du luminaire

C’est le Groupe Jacques qui construira 84 logements dans deux bâtiments de quatre étages à l’ancien emplacement du Royaume du luminaire à l’intersection des rues Notre-Dame Ouest et de la rue des Aulnes à Victoriaville.

Ce projet doit se concrétiser en deux phases, la première de 48 logements et la seconde comportant 36 unités d’habitation.

« Le projet, on le juge souhaitable après avoir analysé l’ensemble du rapport à la suite de la séance de consultation. Nous estimons que le projet s’intègre bien dans le secteur », a fait valoir le maire Antoine Tardif.

La MRC d’Arthabaska adopte un budget de quelque 29 M $

Le Conseil de la MRC d’Arthabaska a adopté, à sa séance de novembre, son budget 2025, un budget équilibré de 29,1 M $ comparativement au budget 2024 qui s’élevait à 27,5 M $.

« Il s’agit d’un budget sous le signe de la continuité visant à maintenir les services aux moindres coûts possibles », a souligné le directeur général Frédérick Michaud.

Ce budget comporte des nouveautés comme la création d’un nouveau fonds agroenvironnemental, ce qui représente un coût de 0,25 $ par habitant.

On assiste aussi au transfert de compétence dans le transport adapté. 

Sans ce transfert, la hausse moyenne des quotes-parts des municipalités, qui constituent la principale source de financement de la MRC, aurait été limitée à 5%. Mais les quotes-parts des 22 municipalités, en incluant les montants pour le transport adapté, totalisent tout près de 7 390 000 $, une augmentation de 9,52% par rapport à 2024. « La hausse varie selon les municipalités en fonction de leur richesse foncière », a expliqué Frédérick Michaud.

La MRC a vu sa richesse foncière uniformisée augmenter de 11,51%.

Pour en arriver à boucler son budget, le Conseil a consenti à puiser, dans les excédents des années passées, un montant d’un peu plus d’un million de dollars.

Une grande part du budget, 15 M $, est consacrée à la collecte, au transport et au traitement des matières résiduelles.

Capacités affaiblies : la SQ innove avec un projet de réalité augmentée

Ce qui était, à la base, un projet local découlant d’une idée du policier Nicolas Houle, a pris des proportions nationales. La Sûreté du Québec a déployé à la grandeur de la province un projet novateur en prévention de la conduite avec les capacités affaiblies.

Il s’agit d’un projet de réalité augmentée, à savoir une technologie permettant d’ajouter des éléments graphiques 3D dans l’environnement réel.

Les citoyens, en activant le code QR placé sur des sous-verres et des affiches, verront s’animer un personnage appelé Vincent Toutant qui, avec humour, les sensibilisera aux risques associés à la conduite avec les capacités affaiblies.

Avec un tel projet, les policiers souhaitent rejoindre une clientèle absente des médias traditionnels, mais bien présents sur les médias sociaux.

La conduite avec les capacités affaiblies, malgré toutes les campagnes de sensibilisation et la présence des services de raccompagnement et des taxis, demeure un fléau.

Les policiers, dans la région, procèdent, en moyenne, à l’arrestation de deux conducteurs ou conductrices tous les trois jours.

Ils l’ont fait!

Ils ont tenu parole. « Oui, on va se rendre jusqu’au bout », disaient-ils en entrevue à la mi-août. C’est bien ce qu’ils ont fait. L’équipe du Réseau Autonomie Santé (RAS) avec son capitaine courage Samuel (Sam) Saucier, qui prenait place dans la « Joëlette », un fauteuil spécial tout-terrain, a relevé son défi de parcourir 100 km avec un dénivelé de 5000 m au mythique Grand Raid de La Réunion, appelé aussi la Diagonale des fous, la cinquième ultra trail la plus difficile au monde.

L’équipe du RAS baptisée La Diagonale des fous inclusive souhaitait marquer un grand coup avec cette aventure vécue du 17 au 20 octobre, mais qui a nécessité au moins deux ans de préparation. Ses membres tenaient à marquer l’imaginaire pour favoriser davantage l’inclusion. « On a accompli notre mission, retient Sylvie Croteau. Pour moi, bien au-delà de traverser l’île, c’était de permettre à Sam de vivre l’expérience et de montrer à la société que ça se fait, que ça existe. »

Ils étaient une trentaine de personnes, dont 26 participants qui, à tour de rôle, portaient la Joëlette de Sam. Des personnes de tous âges, provenant de la région de Victoriaville pour la plupart, mais d’ailleurs aussi. Des gens de divers horizons, de toutes conditions et non pas des athlètes d’élite.

« Nous avions une équipe à l’image de notre cause, c’est-à-dire inclusive. Nous avions 45% de femmes, des participants âgés de 16 à 67 ans, des gens qui ont des soucis de santé dans l’équipe, des gens qui n’étaient pas des athlètes. Je pense qu’il y a des gens qui ne s’attendaient pas à ce que toute l’équipe termine l’épreuve », souligne Frédérick Michaud tout en témoignant de la chaleur humaine et de l’esprit d’équipe. « On a gardé le sourire jusqu’à la fin », note-t-il.

On y retrouvera un immeuble de 16 logements sur trois étages et un édifice de deux étages abritant 12 logements.