Retour aux ballons pour les anges

La rituelle Envolée pour ces anges partis trop tôt aura lieu le dimanche 16 octobre dès 13 h 30, cérémonie organisée par l’Association Parents-Ressources à la Maison des familles située au 86, rue Saint-Paul à Victoriaville. Et, cette année, on reviendra à la formule des ballons plutôt que des papillons.

«C’était trop bouleversant pour les parents de voir que les papillons, endormis, ne voulaient pas s’envoler», explique Amélie Voyer, intervenante et responsable du volet deuil parental.

Autant la nouvelle formule avait fait croître la participation, autant, après coup, elle a fini par décourager les parents.

Mme Voyer poursuit en disant qu’au cours des trois dernières années, malgré l’essai de plusieurs espèces de papillons, le temps plutôt froid en octobre ne favorisait pas leur envol.

En revenant à la formule originelle, celle des ballons – financièrement plus accessibles d’ailleurs – Mme Voyer croit que plus de parents participeront à la cérémonie.

Organisée depuis onze ans pour marquer la Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, l’Envolée rassemble des parents qui, il y a des années ou tout récemment, ont perdu un petit en cours de grossesse ou peu de temps après l’accouchement.

Ce rituel fait partie du processus de deuil, d’un deuil qu’on n’a peut-être pas pu faire au moment de la perte, expliquent Mme Voyer et France Boutin, coanimatrice du groupe de soutien sur le deuil périnatal Toi mon ange.

À la suite d’une fausse-couche, les activités quotidiennes reprennent vite leur folle cadence. Les parents portent en eux le chagrin d’un enfant qu’ils ne verront pas grandir… Et, parfois, dans leur entourage, ils ne parviennent pas à exprimer ce qu’ils ressentent, se butant à des commentaires du genre «vous avez d’autres enfants», «vous pouvez en faire un autre».

«Le rituel sert à reconnaître un être qui a existé», dit Mme Boutin, agente de l’unité pastorale de Victoriaville.

Une nouveauté

Pour participer à l’Envolée, il faut s’inscrire à l’avance – avant le 11 octobre – afin que chacun des proches du petit ange puisse avoir son ballon à lâcher, un rose, un bleu ou un blanc si on ne connaissait pas le sexe du petit.

Cette année, l’Association veut organiser une exposition de textes, de photos, de souvenirs que les parents ont réalisés.

Pour aménager cette exposition, il faudrait apporter ses textes ou ses objets avant le 11 octobre.

«Habituellement, on invitait un parent à témoigner. On croit qu’une exposition aura un effet rassembleur, rassurant», dit Amélie Voyer.

L’exposition prendra place à la salle Hélène-Moreau, à l’étage de la Maison des familles.

Et, comme à l’habitude, les parents qui le souhaitent pourront faire brûler un petit message dans le brasero. Un goûter sera servi pour clôturer l’activité.

Les jeunes endeuillés pourront aussi participer à l’Envolée, à la mémoire d’un parent ou d’un proche décédé.

Soutien

Dès qu’il y aura suffisamment d’inscriptions, le groupe de soutien Toi mon ange reprendra ses rencontres mensuelles, une occasion pour les parents d’échanger.

Par ailleurs, l’Association cherchera à créer un comité de partenaires (Ville, paroisses, hôpital, salons funéraires, etc.) afin d’examiner comment on peut mieux prendre soin des familles vivant un deuil périnatal, conclut Amélie Voyer.

On peut obtenir des informations en composant le 819 758-4041.