«Réfléchis quand tu publies» continue de grandir

Les Maisons des jeunes du Centre-du-Québec qui avaient lancé en février dernier un outil de prévention pour lutter contre la cyberintimidation continue de faire du chemin. « Réfléchis quand tu publies » est un outil web qui invite tous les utilisateurs des médias sociaux à s’affirmer quand ils sont témoins ou victimes d’une publication questionnable ou dénigrante. Il s’agit plus concrètement d’un logo qui peut être apposé directement sur une page ou dans une discussion sur les médias sociaux afin de faire réfléchir une personne qui s’est exprimé de façon inadéquate sur internet. Cet outil créé par et pour les jeunes a pour but de les aider à s’affirmer et à réfléchir aux impacts de leurs publications sur les médias sociaux.

Le projet a été mis sur pied par 16 jeunes âgés entre 12 et 17 ans provenant de 8 Maisons des jeunes de la région Centre-du-Québec. Ces jeunes, encadrés par les intervenants de leur Maison des jeunes, ce sont donnés pour nom : les Agents du web. C’est avec beaucoup de fierté que les jeunes créateurs du projet « Réfléchis quand tu publies » ont reçu jeudi dernier, la médaille de la paix dans la catégorie « jeunes pacificateurs ». Cette médaille remise par les YMCA du Québec a permis de mettre la lumière sur l’implication de ces jeunes qui ont travaillé durant plusieurs mois sur une solution concrète à un problème de société. C’est donc les yeux pétillants et le cœur rempli que les jeunes sont repartis avec une reconnaissance du travail accompli, médaille en main.

Lors de cette même soirée, une annonce a été faite concernant la continuité du projet. Andréanne Tessier, coordonnatrice de la Maison des jeunes de Wickham s’est exprimée concernant le projet : « Partout où nous avons présenté « Réfléchis quand tu publies », nous avons été accueillis de façon unanime. Les gens sont emballés par les objectifs du projet qui répondent à un besoin très présents dans notre société, mais aussi par la simplicité d’utilisation du logo, la clarté du message véhiculé par le slogan et le fait qu’il s’agisse d’un projet développé par les jeunes et pour les jeunes. Le projet ne pouvait donc pas en rester là! »

Une demande déposée au programme « Ensemble contre l’intimidation » a été accepté à la hauteur d’un montant de 30 000 $. Le comité formé de 4 intervenants des Maisons des jeunes du Centre-du-Québec pourra donc poursuivre le travail en continuant de faire la promotion de l’outil web développé par les jeunes. La subvention reçue par la Ministre responsable de la lutte contre l’intimidation permettra de mettre en place une tournée des écoles de la région afin de faire la promotion du projet « Réfléchis quand tu publies », mais aussi pour donner des ateliers interactifs en prévention de la cyberintimidation.

La coordonnatrice du projet semblait très heureuse de partager cette nouvelle : « Ce qui nous plait dans cette continuité du projet, c’est que nos agents du web pourront continuer d’être les porteurs de ce message de prévention. Nous avons l’intention d’impliquer les jeunes dans les présentations lorsque nous nous déplacerons dans leur école. C’est pour nous très important que notre message circule abondamment et quand c’est dit de la bouche de d’autres jeunes, l’impact est selon nous bien plus grand! »

Ce sera donc en janvier prochain que débutera la tournée des écoles de la région. Les niveaux ciblés sont tout d’abord les élèves de 6e année du primaire ainsi que les étudiants de secondaire 1 et secondaire 2. Un partenariat entre les Maisons des jeunes et les écoles de la région sera donc établi afin d’atteindre les objectifs que ces deux organisations ont en commun : la lutte contre l’intimidation.

« Le financement versé par le programme « Ensemble contre l’intimidation » nous permet de poursuivre nos objectifs et de mettre tout notre savoir-faire au service de la lutte contre l’intimidation. Notre équipe est prête à travailler encore très fort cette année afin d’aider à réduire les comportements inadéquats sur les médias sociaux, une problématique que nous voyons grandir dans nos milieux Maisons de jeunes. C’est donc pour nous très stimulant de répondre à un besoin directement vécu par nos jeunes. » explique mme Tessier.