«Que monsieur prenne soin de ses chevaux…»
MUNICIPAL. Déplorant que le dossier de Jean Roy et de son cheval ait pris tant d’ampleur, la directrice générale de la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA), Marie-Josée Roy, n’aurait finalement qu’un seul message à délivrer. «Que monsieur prenne soin de ses chevaux et de ses chiens!»
Ce dossier est très simple, dit-elle.
Elle rappelle que le dimanche 24 juillet, à la demande des policiers qui avaient intercepté le cavalier lors d’un spectacle en plein air à la Place Sainte-Victoire, la SPAA avait embarqué son cheval.
«On a répondu à cet appel des policiers pour mettre le cheval en sécurité», précise Mme Roy.
Elle n’a appris qu’à la toute fin de la semaine que la SPAA ne pouvait, légalement, retenir le cheval du Victoriavillois, le juge Bruno Langelier ayant reconnu que son propriétaire n’avait enfreint aucun règlement.
Mais ce n’est pas parce que la SPAA ne pouvait retenir l’animal qu’elle ne peut se faire rembourser les frais réels encourus pour le transporter et le nourrir, soutient Mme Roy.
À ce jour, Jean Roy n’a payé qu’une partie de la facture (100 $ des 160 $) de la SPAA. «Nous ne lui chargeons que le prix coûtant. Nous sommes une organisation à but non lucratif», précise encore la directrice générale de la SPAA.
À deux reprises, vendredi matin et lundi midi, elle a rencontré le propriétaire du cheval. «Vendredi, on avait convenu d’une entente lui et moi. J’étais contente. Mais tout a basculé et le lundi plus rien n’allait.»
La SPAA a rendu son cheval à son propriétaire lundi matin, assortissant le geste de recommandations du vétérinaire non seulement pour celui-là, mais pour les cinq autres de M. Roy.
«Il doit apporter des soins aux sabots et aux pattes et, éventuellement, le ferrer, faire évaluer leur santé dentaire et s’assurer que les animaux n’ont pas de parasites. Les animaux doivent également avoir de la nourriture adaptée à leur condition. Cela pourrait aller jusqu’à donner de la moulée à certains. L’herbe des bords de route n’est pas ce qu’il y a de mieux.»
La D.G. de la SPAA explique que si le patrouilleur a embarqué son chien attaché à un poteau du Tim Hortons, c’est parce qu’il avait reçu une plainte à cet effet. «Le chien n’avait pas de médaille et le patrouilleur ne savait pas qu’il appartenait à M. Roy.»
Une seule chose importe à la SPAA conclut-elle, et «c’est le bien-être des animaux».
Marie-Josée Roy dit avoir imploré le cavalier de prendre soin de ses animaux. «Promener son cheval en ville et dans des lieux publics supposément pour faire de la «zoothérapie», ce n’est pas une bonne idée. La zoothérapie se pratique avec des humains consentants. Il y a des gens qui ont peur des chevaux et ce n’est pas en leur imposant leur proximité que leurs craintes tomberont.»
La directrice générale de la SPAA dit que bien d’autres événements sont, à Victoriaville, beaucoup plus importants que le cas singulier de Jean Roy.
Le meurtre d’une jeune maman rue de l’Aqueduc et le décès de la députée Sylvie Roy l’ont choquée et attristée.