Production de sapins de Noël : un travail à l’année!

AGROFORESTERIE. L’entreprise d’arbres cultivés de Roger Côté et Danielle Dion d’Inverness poursuit une tradition millénaire en s’adonnant à la production de sapins de Noël.

«Roger y travaillait déjà avec son père quand je me suis mariée avec lui il y a 27 ans et nous poursuivons l’aventure depuis ce temps», d’expliquer Danielle précisant que le couple est aussi propriétaire d’une érablière.

Il s’agira toutefois vraisemblablement de la dernière génération à y travailler. «Nos deux enfants n’envisagent pas reprendre la plantation, notre fille oeuvrant en éducation spécialisée à l’extérieur de la région et notre garçon étant aux études à l’école de l’humour à Montréal.»

L’entreprise familiale vend annuellement entre 8000 et 10 000 sapins par année, dont la moitié est destinée au marché américain et l’autre partie pour le marché de Québec et de la Beauce.

Mme Dion explique qu’ils ont travaillé fort au cours des derniers mois pour produire à nouveau des arbres de qualité cette année. Des travaux d’entretien sont nécessaires, qu’il s’agisse de désherbage, la taille et la fertilisation. «Il faut également se tenir au courant des maladies qui peuvent affecter la plantation.»

Mme Dion apprécie particulièrement cette période tout juste avant Noël et après le gros «rush» de l’exportation alors que leur entreprise ouvre ses portes aux familles pour l’autocueillette de sapins et plus particulièrement cette année avec leur engagement dans le Relais pour la vie de la MRC de L’Érable alors qu’ils remettront 2 $ pour chaque sapin vendu sur place.

«Nous offrons le service de coupe, mais plusieurs désirent le faire eux-mêmes sur place. On voit beaucoup de petites familles se promenant dans la plantation à la recherche de leur arbre-coup de cœur», souligne-t-elle.

La plantation regroupe entre 200 000 et 250 000 sapins. Le sapin beaumier compte pour 80% de la production et le sapin Fraser pour 20%, le premier étant reconnu pour dégager une bonne odeur et le second pour son apparence plus bleutée et ne perdant presque pas ses épines. «Je crois bien que nous en aurons assez jusqu’à notre retraite», de conclure Danielle en esquissant un sourire.

On retrouve au Québec plus de 250 entreprises qui cultivent des arbres de Noël sur des superficies dépassant les 8000 hectares. À Inverness, il y aussi le frère de Roger Côté, Francis, qui exploite sa propre entreprise (Arbres de Noël Côté-Henderson).