Probiotiques à base d’érable : un marché intéressant pour les acériculteurs
Le projet de recherche pour créer un probiotique animal à base de sirop d’érable est financé par trois partenaires : les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), le Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
«Nous travaillons actuellement à développer des partenariats stratégiques avec des acteurs industriels, qui pourraient être intéressants pour les producteurs représentés par plusieurs syndicats de l’UPA (Union des producteurs agricoles). Nous croyons que les produits […] pourraient être commercialisés dans l’industrie du porc, de la volaille ainsi que les animaux de compagnie», indique Julie Barbeau, conseillère à l’innovation et au développement des marchés au sein des PPAQ.
Malgré l’existence de plusieurs compagnies en production de probiotiques, il reste difficile, à ce stade-ci, de chiffrer un pourcentage précis du sirop à défaut de saveur destiné à l’initiative. Quant aux réactions anticipées des acheteurs habituels du sirop visé pour des produits transformés, Julie Barbeau se fait rassurante.
«Nos démarches répondent à une demande de la filière acéricole de poursuivre le développement de débouchés de marchés pour les sirops valorisés. De plus, la diversification des marchés contribue à augmenter la notoriété du produit et démontre ses vertus thérapeutiques», mentionne celle-ci.
Comment les PPAQ comptent gérer la réserve stratégique et les récoltes annuelles en fonction de cette nouvelle avenue? «C’est en moyenne 1 à 3% de la production annuelle de sirop qui n’est pas utilisée pour des fins commerciales directement aux consommateurs. Le développement de ce marché n’aura pas d’incidence sur le mode de gestion de nos inventaires collectifs, qui demeurent disponibles pour tous les acheteurs de sirop d’érable», précise Mme Barbeau.
Ce projet est loin d’être un cas unique pour l’organisme représentant les acériculteurs québécois. «Les PPAQ investissent depuis plus de 20 ans en recherche. Plus de 200 projets ont été réalisés à ce jour et plusieurs mettent en lumière les bénéfices du sirop d’érable pour la santé des animaux et des humains», rappelle Julie Barbeau.